Etat-major général des FARDC: pour accompagner Jules Banza Mwilambwe, Jacques Itshangoliza reconduit et Léon Richard Kasonga viré au profit de Kabamba wa Kasanda François

Jacques Ychalingoza Nduru
Jacques Ychalingoza Nduru

Le lieutenant-général, Jules Banza Mwilambwe a été nommé chef d'État major général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) en remplacement du général d'armée Tshiwewe Christian. Le Chef de l'État a décidé de garder à son poste le lieutenant-général Jacques Itshangoliza Nduru, comme chef d’état-major général adjoint chargé des opérations et renseignements. De son côté, le lieutenant-général Léon Richard Kasonga a perdu son poste au profit du lieutenant-général Kabamba wa Kasanda François.

Ce changement au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo intervient dans un contexte de montée des violences dans l’est du pays et de progression du M23, particulièrement dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis le 4 août 2024, les affrontements entre le M23 et d’autres groupes armés se poursuivent. Le M23 a étendu son contrôle territorial, notamment vers Pinga, dans le territoire de Walikale, et a même instauré une administration parallèle dans les zones qu’il contrôle, selon des communiqués récents du président politique du groupe, Bertrand Bisimwa.

Les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), quant à elles, ont réclamé un dialogue direct avec le gouvernement rwandais dans une lettre adressée au président angolais João Lourenço, qui joue un rôle de médiateur dans la région. Avec cette nouvelle dynamique au sein de l’appareil militaire, les FARDC devront répondre à des défis de taille, notamment la lutte contre les groupes armés, la stabilisation des zones sous tension et la restauration de l’autorité de l’État dans l'est du pays.

Le général Banza Mwilambwe Jules prend ses fonctions dans un contexte où le gouvernement fait face à des exigences de dialogue direct émanant de l'Alliance Fleuve Congo (AFC)/M23 et d'autres groupes armés, alors que la communauté internationale, notamment par le biais de la MONUSCO, continue de documenter l’ampleur des violations des droits humains.

Clément Muamba