Kinshasa, capitale de la RDC, devient de plus en plus asphyxiée à cause des embouteillages inouïs. Cette réalité qui tend à se normaliser, préoccupe au plus haut point les Kinois, obligés chaque jour de mettre plusieurs heures pour relier un point à un autre, d'autant plus que toutes les voies sont bouchées ou presque.
Le président de la République, Félix Tshisekedi a, lors de son discours sur l'état de la nation ce mercredi, reconnu ce calvaire quotidien auquel sont confrontés les Kinois. Devant le parlement réuni en congrès, le chef de l'État qui s'est montré compatissant, a mesuré les effets de ce fléau sur le coût de la vie des habitants de la capitale.
« Aux compatriotes de Kinshasa, je partage avec vous la préoccupation des embouteillages quotidiens, qui compliquent le déplacement dans la ville et augmentent le coût de la vie pour nos concitoyens », a-t-il déclaré, exprimant le vœu d'avoir du gouvernement l’évaluation approfondie des mesures existantes pour dégager les routes.
Quand il pleut à Kinshasa, c'est pire
Si sous d'autres cieux la pluie ne dérange pas, à Kinshasa elle est la raison d'autant d'inquiétudes, dont l'accentuation des embouteillages en raison notamment du mauvais état de la quasi-totalité des routes et de l'absence de la régulation de la circulation. Des images montrent à chaque fois qu'il pleut dans la ville, le blocage et l'inondation de toutes les artères stratégiques de Kinshasa, voire le boulevard du 30 juin, situé au centre ville, à Gombe. Des Kinois, surtout ceux dépourvus des moyens de transport, sont régulièrement astreints, en fil indien, à marcher à pied, parcourant de long trajets, nombreux parce que le coût de transport explose.
Quid de la mesure sens unique alternée ?
Face aux cris de détresse des Kinois au regard des bouchons, le gouvernement avait décidé, en octobre dernier, de la mise en place de la mesure dite « sens unique alterné », consistant à rendre la circulation dans un même sens sur certains axes routiers le matin et à un autre sens le soir. Cette alternative, à la base des remous, a, pour d'aucuns, aggravé la situation à tel point que certains véhicules sont contraints de faire des kilomètres pour contourner afin d'éviter des contraventions. Dans l'opinion, seule une poignée des Kinois salue cette mesure de l'exécutif encore en vigueur.
Samyr LUKOMBO