Face aux inquiétudes soulevées par le Cadre de concertation de la société civile du Kwango concernant un éventuel retard dans la prise en charge des patients touchés par une maladie d’origine inconnue dans la zone de santé de Panzi, l’Institut National de Santé Publique (INSP) a apporté des clarifications. Par le biais du Centre des Opérations d’Urgences de Santé Publique (COUSP), le Professeur Christian Ngandu, coordonnateur du COUSP, a mis en lumière les efforts conjoints déployés par le gouvernement central et les autorités locales pour maîtriser cette épidémie.
Dans une interview, le Professeur Ngandu a expliqué que grâce aux actions de riposte menées par des experts de la santé, la situation est en voie de stabilisation.
« Dès que le COUSP a reçu l’alerte, une équipe nationale composée d’épidémiologistes, de biologistes, de prestataires de soins, et d’acteurs spécialisés en prévention et contrôle des infections a été déployée sur le terrain. Ces experts collaborent avec les équipes provinciales et locales pour intensifier les investigations épidémiologiques et biologiques, assurer une prise en charge des patients et protéger les populations à risque », a-t-il précisé.
Le Professeur Ngandu a également souligné l’importance des réunions de coordination renforcées au niveau provincial.
« Nous avons inclus les leaders locaux, notamment le président de la société civile du Kwango, afin de coordonner efficacement la riposte. Tous les acteurs impliqués s’efforcent d’apporter une réponse adéquate pour protéger et soigner les populations touchées par cette maladie fébrile à étiologie inconnue », a-t-il ajouté.
Pour rappel, selon un rapport du COUSP publié le 4 décembre, cette épidémie, signalée pour la première fois le 24 octobre 2024, affecte actuellement sept des 30 aires de santé de Panzi, notamment Makita Panzi, Tsakala Panzi, Kambandambi, Kasanji, Kiama, Kanzangi et Mwiningulu. À ce jour, 394 cas ont été recensés, avec 30 décès confirmés et 44 autres en cours d’investigation.
Grâce Guka