Une délégation du Ministère de la santé et ses partenaires dont l'Organisation mondiale de la santé, est arrivée dimanche à Kenge, chef-lieu de la province du Kwango. Elle s'est entretenue dimanche avec l'autorité provinciale sur les stratégies à mener pour identifier la maladie encore inconnue qui sévit dans la zone de santé de Panzi, au territoire de Kasongo-Lunda. La prise en charge des patients, et l'éradication de cette maladie ont été passées au peigne fin.
Chef de cette délégation, Masoko Matthias a expliqué qu’elle devrait se rendre de toute urgence à Panzi pour améliorer la situation sanitaire.
" Nos compatriotes de Panzi ne sont pas seuls, le gouvernement central s'est mobilisé avec l'appui de nos partenaires pour venir en aide à cette population pour mettre fin, dans un bref délai, à cette situation là afin que la population vaque à ses occupations et puisse être en très bonne santé" a-t-il déclaré.
Le représentant de l'OMS a rassuré de la disponibilité des intrants pour prendre en charge les patients.
" C'est d'abord pour identifier le phénomène et qu'on puisse le nommer. Comme il y a eu l'alerte avec beaucoup de décès, nous sommes allés avec un premier lot de médicaments de secours de plus au moins deux tonnes pour la population de Panzi. Nous y allons pour trois défis majeurs, identifier le phénomène sur place, réagir ou minimiser les pertes en vies humaines et coordonner les interventions autour du Ministère de la santé ", a indiqué Dr Luc Shabongo, représentant de l'OMS.
Selon l'OMS, les enfants âgés de 0 à 14 ans représentent 64,3 % des 406 cas d’une maladie non identifiée signalés entre le 24 octobre et le 5 décembre dans la zone de santé de Panzi, dans la province du Kwango, en République démocratique du Congo. Parmi les 31 décès recensés, 71 % concernent des enfants de moins de 15 ans, et 54,8 % des victimes sont des enfants de moins de cinq ans.
La maladie, dont les symptômes incluent fièvre, maux de tête, toux, écoulement nasal et douleurs corporelles, frappe une région rurale et isolée où l’accès est entravé par la saison des pluies en cours. Les cas graves sont principalement associés à une malnutrition sévère, conséquence d’une insécurité alimentaire croissante dans la région.
Jonathan Mesa