Une séance de travail consacrée au corridor économique de Lobito s’est tenue ce mercredi à Lobito, en Angola, réunissant les présidents Félix Tshisekedi (RDC), João Lourenço (Angola), Hakainde Hichilema (Zambie) et le vice-président de la Tanzanie. L’événement a marqué la première visite en Afrique du président des États-Unis, Joe Biden, venu exprimer son soutien à ce projet d’intégration économique majeur.
La journée a débuté par une visite du port de Lobito, suivie de celle de l’usine Carrinho Food Processing Factory, active dans le secteur agro-industriel angolais depuis 1993. Ces infrastructures jouent un rôle stratégique dans le développement économique de la région.
Le corridor de Lobito est un projet ambitieux visant à faciliter l’exportation des minerais produits dans les régions minières de la RDC et de la Zambie. En juillet dernier, les présidents Tshisekedi, Lourenço et Hichilema avaient signé un accord à Lobito pour optimiser l’utilisation de ce corridor ferroviaire, situé à proximité des bassins miniers du Grand Katanga (RDC) et de Copperbelt (Zambie).
Le consortium Lobito Atlantic Railway, formé des entreprises Trafigura (Suisse), Vecturis (Belgique) et Mota-Engil (Portugal), avait remporté l’appel d’offres international pour l’exploitation de ce corridor pour une durée de 30 ans. Le consortium s’engage à porter la fréquence des trains à 49 convois par jour, à créer 1 600 emplois directs et à assurer l’entretien des infrastructures. Il prendra également en charge le transport de minerais, comme les concentrés de cuivre, de la RDC et de la Zambie vers les marchés extérieurs.
Le corridor de Lobito comprend plusieurs infrastructures clés : le port de Lobito, le terminal de Mineiro, l’aéroport de Catumbela et le chemin de fer de Benguela. En RDC, il relie les provinces minières du Tanganyika, du Haut-Lomami, de Lualaba et du Haut-Katanga. Cette infrastructure offre une alternative au transport routier, longtemps prédominant, pour l’exportation des métaux précieux vers les marchés internationaux.
Ce projet est perçu comme un catalyseur de développement économique pour la région, renforçant la coopération entre les pays de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).