Le gouverneur ad intérim de la province de la Tshopo, Didier Lomoyo Iteku, a intensifié ses efforts pour sensibiliser les exploitants pétroliers et surveiller de près les prix du carburant dans les stations-service de la ville de Kisangani. Accompagné de membres du gouvernement provincial, il s’est rendu sur le terrain afin de s'assurer de la stabilité des prix de l’essence.
Le ministre provincial de la Communication, et porte-parole du gouvernement, Senold Tandia, a fermement rappelé :
"Les propriétaires des stations n’ont aucun droit d’augmenter les prix du carburant ni de fermer leurs stations alors qu’il y a encore du stock. Tout récalcitrant sera sévèrement poursuivi par la justice."
Cependant, malgré ces mises en garde, certaines stations-service continuent de fixer les prix de manière arbitraire. Si certaines affichent un litre d’essence à 4 250 FC, les clients se voient parfois contraints de payer entre 4 500 et 5 000 FC. À ce vendredi 22 novembre 2024, la situation demeure inchangée.
Des observateurs locaux dénoncent une stratégie orchestrée par certains pétroliers, en collaboration avec des revendeurs informels appelés communément "Kadhafi", pour créer artificiellement une rareté et tirer des bénéfices supplémentaires. D'autres sources, sous anonymat, attribuent cette hausse des prix à la dégradation de la route Kisangani-Ituri, rendant le transport des citernes difficile. Plusieurs camions-citernes seraient bloqués au PK 180 et 190 en raison de bourbiers.
Face à cette situation, le gouvernement provincial a dépêché l’entreprise chinoise CCCC pour entamer les travaux de réhabilitation de cette route essentielle.
De Kisangani, Gabriel Makabu