La Voix de Sans Voix pour les droits de l'homme(VSV) a condamné la brutalité avec laquelle l'opposant Delly Sessanga a été interpellé ce jeudi lors d'une campagne de sensibilisation contre la révision de la constitution et le troisième mandat de Félix Tshisekedi, sur l'avenue Bongolo alors qu'il était en partance pour la place victoire dans la commune de Kalamu, à Kinshasa.
Cette structure des droits de l'homme s'indigne du traitement réservé au président de L'Envol par la police, considérant les différents rôles qu'il a joués par le passé.
«La Voix des Sans Voix pour les droits de l'homme (VSV) dénonce et condamne avec la dernière énergie le traitement réservé lors de l'interpellation brutale et musclée ce jeudi 14 novembre 2024 à Kinshasa à M. Delly SESANGA HIPUNGU, Président du parti politique de l'opposition, Envol, et ancien Ministre, Député national honoraire et ancien candidat Président de la République aux élections de décembre 2023. Interpellé comme un vulgaire malfrat avec d'autres manifestants, l'opposant politique a été brutalisé et traité sans considération par des éléments de la Police Nationale Congolaise pendant la répression de la manifestation pacifique organisée contre la révision de la Constitution de la République Démocratique du Congo», a réagi la VSV dans un communiqué de presse ce jeudi.
Saluant la libération de l'ancien candidat président de la République, la Voix de Sans Voix invite les autorités à donner des instructions aux forces de l'ordre à réserver un traitement digne aux opposants politiques, les défenseurs des droits de l'homme, les journalistes, militants pro-démocratie et d’autres manifestants en cas d’interpellation pendant les manifestations pacifiques.
Par ailleurs, la VSV rappelle le président de la République le premier trimestre de son premier mandat, qui était caractérisé par le respect des droits humains et les libertés fondamentales, à la grande satisfaction des défenseurs des droits de l'homme et de l'opinion publique, précisant que les arrestations «intempestives» des manifestants pacifiques ternissent l’image de la RDC, récemment élue membre du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies.
Sur X, le président de Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, a fustigé la criminalisation de la défense de la constitution. Il estime que «persécuter les opposants pour changer la constitution en vue de conserver le pouvoir est une erreur tragique qui emporte toutes les dictatures ».
Samyr LUKOMBO