Le gouvernement a été chargé de prendre des mesures de soutien à l'endroit des industries locales dans le secteur agroalimentaire en République Démocratique du Congo. Cette instruction est de la première ministre Judith Suminwa Tuluka lors de sa communication à la 21e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 08 novembre 2024 à la Cité de l'Union Africaine.
À en croire la patronne de l'exécutif central, ces mesures auront comme objectif de renforcer l'autonomie économique congolaise et de réduire le coût des produits essentiels pour la population et relancer le secteur industriel agroalimentaire conformément au programme du gouvernement.
"La première ministre a demandé au VPM, ministre de l'économie nationale, au ministre d'État, ministre du budget, au ministre de l'industrie et à celui des finances de prendre des mesures pour non seulement soutenir les acteurs déjà présents mais également créer un cadre incitatif favorable aux nouveaux investisseurs et à ceux qui souhaiteraient s'engager dans ce secteur. Parmi ces mesures notamment commerciales, fiscales et parafiscales , elle a évoqué le renforcement de la lutte contre la fraude douanière, la réduction des taxes et droits de douane pour les matières premières du secteur agroalimentaire et l'amélioration de la compétitivité du système de taxation fiscale et parafiscale pour les industries agroalimentaires" rapporte le compte rendu de la réunion.
Le secteur agroalimentaire qui occupe une place de choix dans le programme d'actions du gouvernement (PAG 2024-2028) a du mal à décoller en République Démocratique du Congo. Les défis à relever sont encore énormes d'autant plus que la production agricole locale est loin de répondre aux besoins de la population congolaise en général et Kinoise en particulier.
Pendant les saisons culturales des fruits et légumes, ils pourrissent faute de technologie de conservation et des outils de transformation de ces denrées agroalimentaires. Un regard attentif du gouvernement dans ce secteur va sûrement booster une fois de plus la classe sociale moyenne et permettre au gouvernement à résoudre une série des préoccupations qui empêchent l'émergence de la classe économique moyenne.
Clément MUAMBA