L'Action pour la Rupture et le Développement (Ardev), parti politique à Jacques Kyabula Katwe, gouverneur de la province du Haut-Katanga, s'est finalement penché sur la question autour de la révision ou encore du changement de la Constitution.
D'abord, c'est un mini Congrès qui a réuni les cadres venus des 26 provinces de la République au Pullman Karavia de Lubumbashi, samedi dernier, et avait essentiellement l'objectif de la redynamisation du parti politique, Action pour la Rupture et le Développement (ARDev). Les secrétaires fédéraux des 26 provinces se sont, à l'occasion, engagés à installer cette formation politique dans tous les coins et recoins de la RDC.
Le gouverneur Jacques Kyabula, président national de ce parti (Ardev), membre de l’Union sacrée de la nation a salué le discours tenu à Kisangani par le chef de l’État pour le changement de la constitution.
En après-midi, c'est la marche avec plusieurs milliers des militants du parti Ardev, avec à leur tête, Jacques Kyabula Katwe, Président National pour manifester le soutien à l'initiative du Chef de l'État dans le changement de la Constitution.
Jacques Kyabula Katwe a, à l'occasion, expliqué pourquoi lui et son parti (Ardev) soutiennent la démarche de changement de la Constitution prônée par le Chef de l'État Félix Tshisekedi.
" En tant que gouverneur, je peux vous assurer que nous avons des difficultés. Et ces difficultés sont liées à notre Constitution. Nous n'avons pas la capacité d'avoir nos 40% de retenue à cause de la Constitution. Voilà pourquoi nous disons que pour l'intérêt de la population du Haut-Katanga, nous devons appuyer cette initiative qui vise à changer la Constitution de notre pays la République démocratique du Congo ", a dit samedi 09 novembre 2024 à Lubumbashi, Jacques Kyabula Katwe, président national de Ardev devant plusieurs milliers de ses militants.
Le parti de Jacques Kyabula qui est membre de l'Union sacrée et proche du parti présidentiel, UDPS, a, dans une déclaration, rappelé l'importance de changer la Constitution du 18 février 2006 pour une nouvelle devant répondre aux aspirations profondes de la population.
"Eu égard aux faiblesses qui handicapent lourdement le fonctionnement de la démocratie ainsi que le développement intégral du pays, le mini Congrès a pris les résolutions suivantes :
1. Le changement de la Constitution de 2006 par une nouvelle Constitution qui réponde aux aspirations profondes peuple et adaptée aux réalités internationales, nationales, provinciales et locales, ce qui est une nécessité et une urgence,
2. La suppression de certaines structures budgétivores issues du cycle électoral telles que le Conseil des chefferies, le Conseil communal et le Conseil urbain,
3. Permettre au Chef de l'État élu de nommer les animateurs du gouvernement dans un délai raisonnable,
4. Permettre une mise en place rapide des organes délibérants de deux chambres,
5. la modification de la durée de mandat électif,
6. Rendre effectif les articles de la Constitution qui stipulent la retenue des 40% à la source”, précise Ardev dans sa déclaration.
Cette formation politique de Jacques Kyabula Katwe précise aussi qu'il faut envisager de revoir le mandat du Chef de l'État, de 5 à 7 ans, même cas pour les gouverneurs des provinces.
“Envisager de faire passer de 5 à 7 ans les mandats du Chef de l'État et des gouverneurs renouvelables une seule fois dans l'optique de permettre la réalisation de leurs projets, sécuriser les mandats des gouverneurs qui ne peuvent plus faire Objet des motions sauf en cas de manquement grave ou de fautes lourdes avérées”, ajoute le parti du gouverneur de la riche province du Haut-Katanga, Sud-Est de la République Démocratique du Congo.
Depuis Kisangani, dans la province de la Tshopo, Félix Tshisekedi, Président de la RDC, avait clairement parlé de son intention de changer la Constitution pour l'adapter aux réalités du pays.