Etats généraux de la justice: Le Conseil supérieur de la magistrature souhaite que les recommandations cadrent avec les vraies réalités du secteur et tiennent compte des attentes de la population

Les hauts magistrats à l'occasion de la rentrée parlementaire à la Cour de cassation le 15 octobre 2020/Ph ACTUALITE.CD

Ces assises ouvertes mercredi par le Chef de l’Etat veulent “guérir” la justice congolaise “malade”. Le thème choisi pour ces travaux en dit long: " Pourquoi la justice congolaise est-elle malade ? Quelle thérapie face à cette maladie?". Le Conseil supérieur de la magistrature souhaite que les recommandations issues de ces états généraux cadrent avec les réalités du secteur de la justice. 

"Nous voilà encore 9 ans après appelés à réfléchir sur une thérapie à administrer à la justice pour sa guérison. Il y a au moins un point sur lequel tous les participants devraient être d'accord: c'est l'importance de la justice, elle sert à préserver la vie en société, nous voulons tous une justice impartiale et accessible à tous qui inspire confiance et qui assure l'équilibre dans la société. Et pour ce combat, le bureau du Conseil Supérieur de la Magistrature est et restera sans compromission. Je promets de me rassurer de la disponibilité des magistrats et de tous les personnels du secteur de la justice désignés pour ces assises pour un diagnostic sans complaisance des maux qui rongent le milieu de la justice afin de formuler des recommandations qui cadrent avec les vraies réalités du secteur et qui tiennent compte des attentes de la population", a indiqué Dieudonné Kamuleta, président du Conseil supérieur de la magistrature.

Par la même occasion, M. Kamuleta a formulé le vœu d'évaluer la mise en œuvre des recommandations des précédents travaux des états généraux de la justice.

"Les travaux de ces assises ne pourront se faire avec succès que si les participants commencent par faire une vraie évaluation des recommandations des assises de 2015 et de leur niveau de mise en œuvre. J'émets le vœu que les travaux se déroulent en toute franchise avec toute la courtoisie nécessaire pour poser un véritable diagnostic afin de proposer des solutions concrètes, objectives et idoines mettant en soubassement la considération de la dignité humaine", a-t-il dit.  

Il sera question au cours de ces travaux de faire un diagnostic, une autopsie de la situation de la justice congolaise et proposer des solutions et des réformes pour pouvoir relever ce secteur stratégique de la vie nationale. Il sied de signaler qu'après l'ouverture officielle des travaux, les échanges se poursuivent dans les différents panels et commissions avec différents intervenants du secteur de la Justice. 

À l'issue de ces travaux prévus sauf changement des recommandations seront formulées en vue de redresser ce secteur de la vie nationale. Ces travaux interviennent 9 ans après les états généraux de 2015, organisés sous le règne du Président Joseph Kabila Kabange par le ministre de la Justice et des Droits humains Alexis Thambwe Mwamba.

Clément MUAMBA