États généraux de la justice: Félix Tshisekedi veut que la RDC redevienne "un sanctuaire où nul n'est au-dessus de la loi"

Justice élève une nation
Ph. ACTUALITE.CD

Le Chef de l'État Félix Tshisekedi a procédé ce mercredi 6 novembre au lancement des travaux des états généraux de la justice sur le thème : "Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ?". Il sera question, au cours de ces travaux, de faire un diagnostic, une autopsie de la situation de la justice congolaise et proposer des solutions et des réformes pour pouvoir relever ce secteur de la vie nationale. Plusieurs participants venus de divers horizons prennent part active à ces assises.

"Cet événement crucial nous offre l'opportunité de scruter avec lucidité et honnêteté l'état de notre système judiciaire, d'identifier les défis qui entravent son fonctionnement et de tracer ensemble les voies de sa renaissance", a déclaré Félix Tshisekedi dans son mot de circonstance.

Ces travaux vont s’étaler jusqu’au 13 novembre. M. Tshisekedi a émis le vœu de voir le pays “redevenir un sanctuaire où nul n’est au-dessus de la loi”.

"Très souvent, nos concitoyens se sentent trahis lorsque les principes fondamentaux de la justice sont bafoués par certains acteurs pour satisfaire leurs intérêts personnels et leur appétit du gain indu. En tant que magistrat suprême, c'est avec détermination que je me tiens ici pour affirmer que notre appareil judiciaire sera restauré bon gré mal gré. Un minimum de volonté de nous tous suffit pour que nous ayons un appareil judiciaire fort, exempt du dysfonctionnement et des divers maux qui le rongent pour ainsi redevenir un sanctuaire où nul n'est au-dessus de la loi et où chaque citoyen riche ou modeste trouvera la part qui lui est due dans la distribution de la justice", a–t-il souhaité. 

C’est une épreuve difficile pour la RDC qui a enregistré ces dernières années plusieurs cas d’impunité après notamment des scandales de détournements des deniers publics et de corruption documentés par plusieurs rapports.

"Au-delà des moyens matériels, il est des antivaleurs plusieurs fois décriées et qu'il faut à tout prix éradiquer. Il s'agit principalement de la corruption et de l'impunité. Ces antivaleurs qui minent la mission et trahissent le devoir de la justice appellent obligatoirement à une thérapie choc comme l'a dit le ministre d'État. Mon engagement à ce sujet est solennel et inflexible, notre justice sera purgée de ces fléaux pour que le statut du peuple congolais ne soit plus compromis par les intérêts égoïstes et corrompus", a reconnu Félix Tshisekedi.

Après l'ouverture officielle des travaux, les échanges se poursuivent dans les différents panels et commissions avec différents intervenants du secteur de la justice. À l'issue de ces travaux, des recommandations seront formulées en vue de redresser ce secteur de la vie nationale.

Ces travaux interviennent 9 ans après les états généraux de 2015, organisés sous le règne du Président Joseph Kabila Kabange par le ministre de la Justice et des Droits humains Alexis Thambwe Mwamba.

Clément MUAMBA