Le sénateur Jean Bamanisa (USN) au sujet du projet de révision constitutionnelle: “On ne développe pas le pays avec une nouvelle constitution mais par le travail”

La Constitution de la RDC/Ph. droits tiers

En séjour à Kisangani, son fief électoral, le sénateur Jean Bamanisa a abordé dimanche 2 octobre, au cours d’une conférence de presse, le sujet de l’heure lié à la révision de la constitution de la RDC. Selon lui,  la révision de la constitution n'est pas une priorité au stade actuel. Il appelle plutôt à réfléchir sur des questions importantes pour améliorer les conditions socio-économiques de la population ainsi que celles liées à la sécurité et au développement du pays.  

"Pour  moi, cette question de la révision de la constitution ne doit pas être source de division et de polémique auprès de la population congolaise. Il faut d'abord réfléchir sur le fonctionnement de cette constitution, l'analyser, donner des propositions et la soumettre au référendum. Le changement va intervenir pendant les prochaines élections. Pour le moment, les Congolais doivent se mettre au travail pour apporter le développement dans le pays au lieu de penser à la révision de la constitution du pays",  a indiqué Jean Bamanisa. 

L’ex-gouverneur de l’Ituri explique que, pour lui, il faut peut-être analyser article par article et non revoir la constitution dans sa globalité. Il pense, par exemple, que ce sont les articles 2 ainsi que 181, qui parlent essentiellement de la péréquation, qui méritent une relecture. 

"Il faut créer une structure autonome et financière qui va disponibiliser un fonds pour la péréquation afin de le répartir dans les provinces. On ne développe pas le pays avec une nouvelle constitution mais par le travail", soutient-il. 

La réaction de Jean Bamanisa s’inscrit dans un contexte de vive dissension au sein de la classe socio-politique sur une éventuelle révision de la constitution, alors que l'UDPS, par la voix de son secrétaire général Augustin Kabuya, a entamé une mobilisation en faveur de ce projet. Une mesure que d’aucuns parmi les observateurs dans l'opposition surtout considèrent comme une manœuvre pour étendre le pouvoir du président Tshisekedi.

Gabriel Makabu, à Kisangani