Caricature : Charles Onana derrière les barreaux à Paris

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Politologue et journaliste d’investigation, Charles Onana, de nationalité franco-camerounaise, est poursuivi aux côtés de son éditeur pour « contestation de l’existence d’un crime de génocide », en rapport avec le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, suite à des propos tenus dans son livre Rwanda, la vérité sur l'opération Turquoise, publié en 2019. Cette affaire a été portée devant la justice par des plaintes de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et l’association Survie.

En début octobre, il est arrivé au tribunal correctionnel de Paris pour l’ouverture de ce procès, ce qui n’a pas laissé sans voix de nombreuses personnes dans le monde. Le prix Nobel de la paix Denis Mukwege a vivement réagi dans une déclaration ferme pour dénoncer la « politisation » de cette affaire, voyant dans le procès une injustice envers ceux qui cherchent à documenter et dénoncer les crimes de guerre et les massacres commis en République démocratique du Congo (RDC).

Le procès mené contre Charles Onana n'est rien d'autre qu'une « menace contre la diffusion des vérités historiques ignorées ou manipulées ». C'est ce qu'a dit, le 9 octobre dernier, à Goma, le Professeur Colonel Alain Alisa Job, responsable de l'Université des martyrs du Congo (UNIM), établissement public qui encadre, gratuitement, les étudiants orphelins des militaires et autres victimes des conflits armés dans l'Est du pays. 

Il a invité, à cette occasion, tous les écrivains, chercheurs et autres scientifiques congolais à s'aligner derrière Charles Onana en promouvant la liberté d'expression et de recherche indépendante et ainsi faire face aux manipulations historiques orchestrées par des puissances politiques.