La situation des droits humains s’aggrave « sous nos yeux », a alerté ce mardi 8 octobre, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Volker Türk. Depuis Genève, il a appelé à « faire de l’espace pour la paix » au pays.
M. Türk peint un tableau qui constitue «un mélange explosif d'escalade de la violence, d'intérêts régionaux et internationaux, d'entreprises exploitantes et d'une faiblesse de l'État de droit. Au détriment d'un peuple déjà dévasté par des décennies de conflit ».
Les multiples violations des droits de l’homme sont dues principalement à la situation sécuritaire instable dans l’Est du pays. Plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers actifs violent, tuent, pillent, incendient mettant en danger la vie des millions de congolais dans l’est du pays. « Cette situation mérite l'attention immédiate de la communauté internationale, afin que les armes se taisent et qu'un espace de paix puisse être créé », a indiqué le Haut-Commissaire aux droits de l’homme.
« Tout d'abord, l'impératif de mettre fin au conflit à l'Est. Le nombre de victimes de violations et d’atteintes aux droits humains et de violations au droit international humanitaire continue d'augmenter, », a insisté Türk.
Selon les Nations-Unies, entre le 1er juin 2023 et le 31 mai 2024, 85 % des violations et atteintes commises dans le pays ont eu lieu dans les provinces touchées par le conflit dans l'est du pays. Les membres de groupes armés seraient responsables de 61 % d'entre elles, ainsi que d'attaques meurtrières contre des civils et des infrastructures civiles, notamment des écoles et des hôpitaux.