En séjour de travail aux Haut et Bas-Uele avec le Vice-Premier Ministre en charge de la Défense Nationale et Anciens Combattants, Guy Kambombo Mwadiamvita, la Questeure Adjointe de l'Assemblée Nationale, Grâce Neema Paininye, a proposé la création d'une base Militaire au Bas-Uélé.
En proie à une insécurité généralisée causée par la présence des rebelles centrafricains de la Seleka et Anti-Balaka, des éleveurs armés tchadiens Mbororo, les rebelles ougandais de la LRA et les sud-soudanais de NASFA, les populations du territoire d'Ango souffrent terriblement.
Elles sont soumises au joug de ces forces étrangères arrivées sur le territoire congolais suite à la porosité des frontières avec l'Ouganda, le Soudan du Sud et la République Centrafricaine.
"D'où la nécessité de renforcer la présence militaire et policière pour ainsi mieux rétablir l'autorité de l'Etat. Ce qui va libérer nos populations de toutes formes d'exactions dont elles sont victimes."
Ces propos sont ceux de la Questeure Adjointe de l'Assemblée Nationale, lors de la réunion de sécurité organisée par le VPM de la Défense au Gouvernorat du Haut-Uele, le lundi 07 octobre 2024.
Il faut rappeler qu'après les provinces de l'Ituri et de la Tshopo, le Vice-Premier Ministre en charge de la Défense qui est en tournée d'évaluation de la situation sécuritaire dans la Grande Orientale est arrivé à Isiro, dans le Haut-Uele, le samedi dernier, avant de se rendre à Buta, dans le Bas-Uele ce mardi.
Plaidoyer pour créer une base Militaire dans la province du Bas-Uélé
Préocupée au plus haut point de la situation sécuritaire plus qu'inquiétante que traversent les populations des Haut et Bas-Uele, l'élue d'Ango n'a pas tergiversé, une seule minute, de proposer:
" Il nous faut une base militaire dans la province du Bas-Uele. C'est la seule façon de venir à bout des exactions dont sont victimes nos populations de la part de ces rebelles étrangers. Les officiers généraux ici devant nous connaissent mieux cette situation qui est vieille de plusieurs décennies. Le faible nombre des militaires et policiers dans notre région est devenue une aubaine pour ces forces négatives. Les rebelles centrafricains de la seleka, les LRA ougandais et les NASFA sud-soudasais traversent tranquillement la frontière et continuent d'opérer en toute impunité sur le sol congolais. Il ne se passe pas une semaine sans exactions ni enlèvement des populations civiles aux Haut et Bas-Uele, provinces frontalières de l'Ouganda, du Soudan du Sud et de la République centrafricaine."
Ces propos tenus par la Questeure Adjointe de l'Assemblée Nationale, Honorable Grâce Neema Paininye, lors de la réunion des députés provinciaux, nationaux et sénateurs du Haut et Bas-Uele autour du Vice-premier Ministre chargé de la Défense à Isiro viennent renforcer son perpétuel combat dont la téléologie reste le mieux-être des congolais de ce coin du pays.
Pour rappel, le territoire d'Ango, épicentre de ces rebelles étrangers sur le plan militaire dépend du territoire voisin de Dungu , dans le Haut-Uele. Ce dernier n'a pas personnel militaire suffisant ni une logistique adéquate pour réagir avec promptitude.
Chaque fois qu'il y a alerte, cela prend des jours pour voir le premier militaire arriver à Ango. Une léthargie qui arrange l'ennemi. Aussi, le personnel militaire déployé dans cette partie de la RDC a déjà atteint l'âge de la retraite.
" Pour moi, il faut impérativement tout changer. Ce changement passe par l'installation d'une base militaire au Bas-Uele pour prendre le taureau par les cornes, d'une part et d'autre part relever tous les militaires qui ont déjà totalisé plus de 10 ans depuis au même lieu d'affection", a conclu Madame le Questeur Adjoint de la chambre basse du Parlement.