Théâtre : Kin la Rumba - Kin la sape, transposition littéraire du livre “Ngalaka, la Belgicaine”, ce soir à Ndaku ya la vie est belle

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Kin la rumba - Kin la sape

Kinshasa accueille un spectacle dénommé Kin la Rumba - Kin la Sape, ce vendredi 13 septembre, à l’espace culturel Ndaku ya la vie est belle, situé à Matonge dans la commune de Kalamu. Sous la direction artistique de l’artiste comédien S. Konde, cette performance s'inspire du recueil "Ngalaka, la Belgicaine : la vie n’est pas une poésie tranquille" d'Élodie Ngalaka.

Cet ouvrage publié aux éditions du Net, présente une recette, en 151 pages, divisée en huit chapitres. L’auteure met en scène dans les différentes pages, l’état d’âme d’une femme qui effectue éperdument ses voyages dans deux pays qui ont une histoire liée par la colonisation et la culture. Il s’agit de la Belgique et la RD Congo. Élodie Ngalaka qui incarne son propre personnage exprime transversalement à l’écrit les sentiments de son histoire au passé, au présent et se projette vers la postérité.

« Tout mon ouvrage prouve que je suis une kinoise et mes textes reflètent ce que j’ai vécu à Kin en tant que kinoise et ce que j’ai vécu en Belgique en étant belgicaine. Dans ces textes, les lecteurs retrouvent non seulement Kinshasa, mais aussi et surtout un peu d’eux-mêmes », s’exprime Élodie Ngalaka, l’auteure de l’ouvrage.

S. Konde explique vouloir dire la rumba à travers la Sape, démontrant leur lien indissociable. Il dit sentir une impulsion de la capitale congolaise à travers le livre d’Elodie Ngalaka, qui décrit presque à la perfection les réalités kinoises.

« On avait mis en place un projet sur “comment lire dans la rue”, après je suis tombé sur les textes d’Élodie Ngalaka, auteure d’un recueil de poèmes explorant la beauté de Kinshasa. En lisant son ouvrage, je me suis dit de l’adapter à mon projet et pourquoi ne pas monter un spectacle pour faire raisonner tout ce qui peut identifier le kinois », indique-t-il.

Dans "Kin la Rumba - Kin la Sape", S. Konde met en lumière le lien indissociable entre la rumba et la sape, deux emblèmes culturels de Kinshasa. « La rumba et la sape sont l’âme du Congo, et S. Konde a su révéler la musicalité cachée dans mes textes », déclare Élodie Ngalaka, écrivaine et déclameuse. Le spectacle dépasse la simple célébration musicale et vestimentaire pour aborder des faits de société et d’histoire, offrant une réflexion sur la vie kinoise.

Élodie Ngalaka, une voix entre deux mondes

Mme Ngalaka est une écrivaine engagée, dont les œuvres explorent la complexité de l'identité biculturelle. Son recueil "La Belgicaine" reflète ses expériences entre la Belgique et le Congo, offrant une introspection sur la nostalgie, l'amour, et les défis d'une vie partagée entre deux mondes.

Ecrivaine et performeuse, Élodie Ngalaka, exprime, dans ses œuvres une dualité culturelle. Née à Kinshasa d’un père métis néerlandais et d’une mère congolaise, elle s’installe très jeune en Belgique, pays qui deviendra sa terre d’adoption. Son recueil "La Belgicaine" est un voyage littéraire entre la Belgique et le Congo, où elle mêle souvenirs et réalités, exprimant son identité biculturelle avec profondeur et émotion.

Au-delà de ses écrits, Ngalaka s’investit activement dans la promotion de la littérature congolaise et africaine. Co-fondatrice du collectif littéraire Bookutani et du Prix Emilie-Flore Faignond, elle œuvre pour soutenir les jeunes écrivains de la diaspora congolaise. « Je puise dans ma passion des mots la force de vivre loin de mon pays natal », confie-t-elle, déterminée à partager son amour des lettres et à apporter une forme de bonheur par ses écrits.

Par son travail, Élodie Ngalaka offre une fenêtre sur l’âme de la capitale congolaise, tout en transcendant les frontières grâce à sa plume poétique et engagée. Par son écriture et son engagement, Élodie Ngalaka contribue à la valorisation de la culture congolaise. Elle incarne une voix moderne et authentique, capable de toucher des publics variés tout en rendant hommage à ses racines.

Le spectacle "Kin la Rumba - Kin la Sape" est bien plus qu'une représentation artistique ; c'est une célébration de l'identité congolaise et de la richesse culturelle de Kinshasa. La rumba et la sape sont des symboles forts de l'identité congolaise. La rumba, avec ses rythmes entraînants, est une musique de résistance et de joie, tandis que la sape est un art de vivre pour les Congolais, une manière d’affirmer leur élégance et leur créativité. 

James Mutuba