Les organisations de promotion et de défense des droits de femmes, des jeunes, des personnes en situation de handicap et des peuples autochtones se sont exprimés ce vendredi 13 septembre à l’atelier organisé par la fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES) à propos de leurs expériences personnelles vécues au cours du processus électoral de 2023.
Cet événement a rassemblé des acteurs clés du secteur de la démocratie et de la gouvernance pour discuter des défis et opportunités liés à l'inclusion de ces groupes dans les processus électoraux et politiques.
“Cet atelier est une suite des échanges menés avec plusieurs catégories d'électeurs et d'acteurs pour comprendre comment le processus électoral de 2023 s'est déroulé et la dimension de l'inclusion et de genre demeure une question très importante. IFES est un partenaire technique et financier de la CENI qui veut justement l'accompagner dans son processus d'améliorer la question d'inclusion en RDC. Le projet qu'en train d'implémenter IFES a deux axes ; accompagner la CENI dans ses efforts d'améliorer sa transparence et son indépendance et la question de l'inclusion. On veut que les élections soient inclusives dans un sens général, que toutes les communautés se sentent intéressées et incluses dans le processus électoral”, Martial Buduile, responsable suivi et évaluation de l'IFES
Après avoir facilité la collecte de témoignages des représentants des femmes, jeunes, peuples autochtones pygmées et personnes avec handicap, IFES a procédé au lancement officiel desdits témoignages.
“Il était question de pouvoir commenter et discuter sur les vidéos émises par les personnes marginalisées en présence des partenaires techniques et financiers et du gouvernement congolais. Nous attendons d'eux la prise en compte de nos préoccupations, des peuples pygmées, des personnes vivant avec handicap, des jeunes et des femmes. Les préoccupations en termes de cooptation”, Richard Bokatola, représentant des pygmées.
L’axe 4 du plan stratégique et opérationnel de la CENI 2022-2026 souligne la nécessité d'une “nouvelle culture de l'inclusivité pour une plus grande adhésion”. C'est dans ce contexte que la fondation internationale pour les systèmes électoraux (en sigle IFES) a apporté à ces communautés son appui technique en leur offrant un espace d'expression et de réflexion tout en leur facilitant la passerelle avec la centrale électorale qui est la première conseillère du gouvernement en matière électorale.
“Je suis venu dans cet atelier pour appuyer, partager l'expérience de la CENI dans la prise en compte de la question du genre et inclusion afin de témoigner que la vision de la CENI c'est de ne jamais voir quelqu'un laisser de côté dans le processus électoral. J'ai partagé l'expérience de notre équipe qui est là depuis 2021. Accompagnée par IFES, nous travaillons dans ce domaine. J'ai également résumé les différents ateliers d'évaluation que nous avons eu à organiser avec l'appui de l'IFES avec le groupe qui font partie de la catégorie de genre et inclusion ainsi que les recommandations issues de ces ateliers qui se résument par le souci de voir le groupe marginalisé être coopté et aussi avoir un quota comme moyen de leur participation efficace sinon ce sera un problème parce que nous savons que les élections ont des réalités qu'on ne maîtrisent pas mais au nom de l'inclusion, nous plaidons pour cette discrimination positive. Lorsqu'il y aura besoin de réforme qu'on tienne compte de cette intégration à travers le mécanisme de cooptation ou de quota”, Joséphine Ngalula, membre de la plénière de la CENI.
Jeudi dernier, la fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES) a organisé un forum pour évaluer et améliorer l'inclusion des personnes déplacées internes (PDI) dans le processus électoral en RDC en analysant le cycle électoral précédent et en développant des stratégies pour les élections générales de 2028.