RDC : à la suite du non exécution du nouveau barème et de paiement de 15 mois d'arriérés sur le 25% du barème, les agents et cadres de la RTNC menacent d'aller en grève

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Photo du Local abritant la RTNC

La délégation syndicale de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) a fait part au ministre d'État, ministre du budget Aimé Boji Sangara de son intention d'entamer une grève " sèche" avec comme conséquence la suspension des diffusions de tous les programmes sur la chaîne nationale.

Dans leur correspondance dont un exemplaire est parvenu à la rédaction de ACTUALITE.CD ce vendredi 06 septembre 2024, la délégation syndicale justifie cet ultimatum à la suite du non exécution par le gouvernement de la République du nouveau barème et paiement de 15 mois d'arriérés sur le 25% du barème.

"Il sied de rappeler jour pour jour que nous totalisons plus de 15 mois d'arriérés de 25% restant sur l'ancien barème qui pourtant avait déjà commencé à être payé sous forme de la prime de motivation que nous avons toujours souhaité que cela soit intégré dans les états liquidatifs de la paie, malgré les différentes correspondances vous adressées par Madame le Directeur Général de la RTNC et notre Ministre de Tutelle N/Réf: CM/PMK/106/MIN/M2K/Février/2024 CM/PMK/183/MIN/2PI/Juillet 2024. et N/Réf: M- M. Au regard de ce qui précède, la Délégation Syndicale vous informe qu'elle organise dans les tous prochains jours les différentes manifestations Syndicales de revendications conformément aux dispositions légales et réglementaires en la matière notamment, une grève sèche entrainant ainsi la suspension des diffusions de tous les Programmes Radio-Télévisés jusqu'à la satisfaction desdites revendications", dit la délégation syndicale de la Radio Télévision Nationale Congolaise ( RTNC) dans sa lettre adressée à ce membre du gouvernement Judith Suminwa.

La délégation syndicale déplore le fait que trois ans après la promesse du gouvernement, les agents de la RTNC honorent leurs engagements alors que le gouvernement peine à honorer les siens. À l'en croire, cette situation expose les agents et cadres de la RTNC à vivre dans des conditions des vies "précaires".


"La Délégation Syndicale vient auprès de votre autorité pour présenter ses inquiétudes et regrets au sujet du barème salarial de notre personnel qui se trouve dans votre bureau pour obtenir le contreseing et ce, depuis 2021. Excellence, malgré les conditions précaires dans lesquelles vivent les agents et cadres de notre établissement, la Radio Télévision Nationale Congolaise fonctionne 24 heures sur 24 au service du Gouvernement en particulier et de la République Démocratique du Congo en général. Il est regrettable à ce jour de constater plusieurs années que ce barème vous soit déposé à la recherche de l'amélioration salariale, qu'aucune suite favorable ne soit réservée", ont-ils ajouté dans leur correspondance. 

Rappelons-le, qu'à l’expiration du délai de six jours du préavis émis par l’intersyndicale de la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC), la grève a été officiellement enclenchée déjà mardi 24 d'août 2021 dans ce média public.

 A ACTUALITE.CD, Oscar Odia, président de la délégation syndicale, fait savoir que la colère des agents et cadres de la RTNC fait notamment suite à la non-prise en compte de la nouvelle grille barémique qui a été déposée sur la table de l’actuel ministre de la communication et des médias.

À la suite de ce mouvement, le ministre de la communication et des médias, Patrick Muyaya Katembwe, avait eu une séance de travail jeudi 26 août avec le banc syndical de la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC) afin de statuer sur la grève des agents et cadres officiellement enclenchée mardi dernier. Les deux parties ont échangé sur les différentes revendications du personnel.

L’une des retombées de cette rencontre est la suspension, jusqu’à nouvel ordre, de cette grève, et ce, en attendant l’aboutissement du dialogue avec le gouvernement. Cette marche en arrière de l’intersyndical se justifie par le fait qu’aux termes des échanges, les deux parties ont constaté que la majorité des revendications formulées sont en voie de trouver des solutions.

Clément MUAMBA