Kinshasa : Les conducteurs de transports en commun sommés d'afficher les tarifs et itinéraires pour lutter contre les pratiques abusives comme “demi-terrain”, “abonnés” ou “solola bien”

Photo Actualite.cd

Le gouvernement provincial de Kinshasa souhaite remettre de l'ordre dans le secteur des transports en commun en mettant fin à la pratique du sectionnement d'itinéraires, appelée "demi-terrain", à l'augmentation excessive des prix des transports et à d'autres vices qui minent ce secteur important de la capitale, siège des institutions.

C'est dans ce cadre que le ministre provincial des Transports et Mobilité Urbaine, Bob Amisso, a invité tous les conducteurs à afficher en permanence les tarifs et les différents itinéraires afin de permettre aux passagers d'être bien informés.

« Tout conducteur de véhicule affecté au transport en commun est tenu d'afficher en permanence, à l'intérieur du véhicule, les tarifs et les itinéraires, de façon à permettre aux passagers d'en prendre connaissance », déclare le ministre dans un communiqué parvenu à ACTUALITE.CD, ce jeudi 29 août 2024.

Le ministre des Transports et Mobilité Urbaine de la Ville-Province de Kinshasa rappelle aux Kinois et Kinoises que les tarifs des transports de personnes effectués par taxi collectif, taxi-bus, bus, moto ou tricycle, moyennant paiement, ainsi que les itinéraires officiels à parcourir sur toute l'étendue de la ville de Kinshasa, n'ont pas changé et demeurent tels que prévus par l'arrêté du Gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa numéro SC/0104/CAB/GVK/GNM/LEM/2023 du 22 mars 2023.

« Suivant l'arrêté susmentionné, il est interdit aux conducteurs de recourir aux pratiques de sectionnement d'itinéraires communément appelées “demi-terrain”, “abonnés”, “solola bien” ou “direct”. Le contrevenant s'expose aux sanctions prévues par les articles 11 et 12 de l'arrêté ci-dessus », a averti Bob Amisso dans son communiqué.

À Kinshasa, la question des transports en commun demeure un défi majeur pour ses habitants. Avec une population en constante croissance et des infrastructures souvent surchargées et mal entretenues, les déplacements quotidiens sont un véritable calvaire pour de nombreux Kinois. Les embouteillages monstres sont monnaie courante dans les grandes artères de la ville, transformant des trajets relativement courts en des épreuves prolongées et épuisantes.

Face à ces défis, de nombreux habitants de Kinshasa doivent jongler avec des horaires de travail perturbés, des retards et des conditions de voyage difficiles. Pour beaucoup, les trajets quotidiens sont devenus une source de stress et de frustration, impactant leur qualité de vie et leur productivité. Incertaine quant à la solution à adopter, la population kinoise observe aussi une hausse des tarifs des courses, variant en fonction des lieux et des heures, sans tenir compte du dernier réajustement de la circulaire tarifaire datant de mars 2023.

Clément MUAMBA