Mpox : la SADC demande à l'OMS, Africa CDC et à d'autres partenaires de disponibiliser les ressources pour la riposte dans ses États membres touchés

Les Chefs d'Etat et de gouvernement des pays de la SADC
Les Chefs d'Etat et de gouvernement des pays de la SADC

La propagation de l'épidémie de mpox au niveau du continent africain s'est invitée au 44e sommet des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC)  tenu ce samedi 17 août 2024 à Harare, en République du Zimbabwe. Dans le communiqué final, les États membres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) ont été appelés à renforcer la surveillance, la prévention et le contrôle afin de stopper la propagation de cette épidémie au niveau du continent et dans la région.

"Le sommet a également noté la situation du Mpox sur le continent et dans la région de la SADC ; la déclaration par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) du mpox comme urgence de santé publique de portée internationale (PHIEC) ; la déclaration de Mpox comme une urgence de santé publique de sécurité continentale (PHECS) respectivement par les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), et a exhorté les États membres à renforcer la surveillance des maladies, les tests de diagnostic et les soins cliniques, la prévention et le contrôle des infections, ainsi que ainsi que la sensibilisation à la maladie à tous les niveaux de la communauté", dit le communiqué final de la SADC.

Le 44eme Sommet de la SADC a exprimé sa solidarité et son soutien aux États membres touchés par le Mpox et a en outre demandé à l'Organisation mondiale de la santé, au CDC Afrique et à d'autres partenaires de mettre à disposition des ressources pour la réponse au Mpox dans la région.

"Le Sommet a chargé le Secrétariat de convoquer une réunion urgente des ministres de la Santé pour évaluer l'impact de la Mpox et faciliter une réponse régionale coordonnée pour contrôler la propagation de la maladie", ajoute le communiqué final.

C’est la République démocratique du Congo (RDC), épicentre de l’épidémie où il a été recensé la quasi-totalité des cas suspectés ou confirmés au niveau du continent. Le Centre africain pour la surveillance et la prévention des maladies (CDC Africa ) a déclaré mercredi 14 Août 2024, l'épidémie de MonkeyPox ou Variole du signe comme étant urgence de santé publique au regard de la flambée des cas sur le continent Africain. Il en est de même pour l’OMS qui a déclaré le Mpox " une urgence de santé publique internationale".

Dans sa stratégie de riposte, le gouvernement de la République via le ministère de la santé publique, hygiène et Prévoyance Sociale veut s’appuyer sur la sensibilisation de la population, la prévention et le traitement, pour vaincre l’épidémie de Monkeypox (Mpox). Selon le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale Roger Kamba, la République Démocratique du Congo a besoin de près de 3 millions de doses de vaccin pour 2,5 millions de personnes tout en insistant sur l'importance de la prévention.

Anciennement appelé monkeypox, « variole du singe » en français, la mpox est une maladie causée par le virus de la variole simienne. Les symptômes courants comprennent des éruptions cutanées, des lésions et des douleurs. La plupart des patients se rétablissent en l'espace d'un mois mais maladie peut être mortelle. Cette épidémie se propage par des contacts étroits entre individus ou avec des animaux infectés, la mpox est endémique en Afrique centrale et de l’Ouest depuis les années 1970, mais elle a connu une propagation rapide dans le monde en 2022-2023, avec des dizaines de milliers de cas liés à la variante ouest-africaine recensés dans plus 110 pays.  

Clément MUAMBA