La situation humanitaire dans l'est de la RDC continue de se détériorer, exacerbée par la violence généralisée, les chocs climatiques, la pauvreté et la malnutrition, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans sa dernière mise à jour opérationnelle.
Selon l'OMS, la RDC fait face aux pires épidémies de choléra depuis 2017 et de rougeole depuis 2019, ainsi qu'à une flambée émergente de variole du singe - Mpox (anciennement connue sous le nom de Monkeypox). À la mi-juin, plus de 9 000 cas de variole avaient été enregistrés dans 23 des 26 provinces du pays, y compris dans les camps accueillant des personnes déplacées internes à Goma, au Nord-Kivu. Le risque de propagation rapide de la maladie dans ces camps est très élevé en raison du manque d'eau et d'hygiène, posant une menace majeure tant pour les personnes déplacées que pour les travailleurs humanitaires présents.
Sur le plan de la sécurité alimentaire, la dernière analyse de l'IPC (Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire) révèle que 40 % de la population totale de la RDC, soit environ 40 millions de personnes, est en situation d'insécurité alimentaire chronique. Ce chiffre, l'un des plus élevés au monde en valeur absolue, nécessite des interventions à long terme pour s'attaquer aux causes profondes de l'insécurité alimentaire dans le pays. Le dernier Rapport mondial sur les crises alimentaires désigne la RDC comme l'une des plus grandes crises alimentaires au monde.
Par ailleurs, 6,9 millions de personnes sont déplacées dans les provinces orientales, sur un total de 7,3 millions de déplacés à travers le pays, selon les dernières données disponibles.