Nangaa Baseane devant les juges: « Je fais partie de ceux qui sont victimes de l’action de Corneille Nangaa »

Procès Nangaa et 24 autres prevenus
Procès Nangaa et 24 autres prevenus

La Cour Militaire de Kinshasa/Gombe a repris ce jeudi l'examen de l'affaire Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et dirigeant politique du mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo (AFC), ainsi que 24 autres prévenus poursuivis pour crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison.

Nangaa Baseane, poursuivi pour trahison et participation à un mouvement insurrectionnel, a nié toutes les accusations portées contre lui, affirmant qu'il n'est pas membre de l'AFC et qu'il n'a jamais été en contact avec Eric Nkuba et les autres accusés.

« Je ne suis pas membre de l’AFC. Je ne sais rien de tout ça. Je n’ai jamais été en contact avec Eric Nkuba et les autres qui ont été cités ici. Corneille Nangaa est le fils de mon grand-frère. Tous les autres que je vois ici, je les ai vus pour la première fois lors de notre transfert à l’auditorat militaire », a déclaré Nangaa Baseane devant la Cour.

Nangaa Baseane a raconté les circonstances de son arrestation, soulignant qu'il avait immédiatement demandé aux autorités de vérifier ses appels téléphoniques pour prouver son innocence. « Le jour où j’ai été arrêté, j’avais dit à ceux qui m’avaient arrêté : 'S’ils voient seulement un seul appel dans mon téléphone que la justice fasse ce travail'. »

Il a également insisté sur le fait qu'il était un simple citoyen congolais, victime des actions de Corneille Nangaa. « Je suis jumeau. Je ne peux pas nier ma relation biologique avec Nangaa. Je ne suis pas en contact avec lui et je ne le ferai pas. Je suis congolais. Je fais partie de ceux qui sont victimes de l’action de Corneille Nangaa. »

Nangaa Baseane a été arrêté le 16 janvier 2024 et a passé six mois dans un cachot des renseignements militaires. Ses avocats ont affirmé que leur client avait été arrêté uniquement parce qu'il porte le nom de Nangaa.

Lors de son audition le 17 janvier 2024 par les renseignements militaires, Nangaa Baseane a indiqué qu'il avait été arrêté dans une concession appartenant à Christophe Baseane, frère de Corneille Nangaa.

La Cour continue d'examiner l’affaire et interrogé le prévenu  pour faire la lumière sur cette affaire.

Clément Muamba