Procès Corneille Nangaa et co-accusés : ils sont quatre membres d’une même famille poursuivis par la justice militaire

Nangaa, Bisimwa, Chalwe, Kanyuka
Nangaa, Bisimwa, Chalwe, Kanyuka

Le procès mettant en cause Corneille Nangaa, ancien président de la CENI et responsable du mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo (AFC), s’est ouvert ce mercredi 24 juillet 2024 devant la Cour militaire de Kibnshasa/Gombe siégeant en foraine à la prison militaire de Ndolo. Au total, 25 personnes sont poursuivies mais cinq seulement comparaissent, et 20 autres sont déclarés en fuite. Le défaut a été retenu à l’égard de ces derniers.

Corneille Nangaa n’est pas seul membre de sa famille dans cette affaire. Trois autres proches ou membres de sa famille sont dans le lot des accusés. 

Il y a d’abord, Baseane Nangaa Putters inscrit au numéro 7 sur l’extrait de rôle signé par le greffier principal. Il est le demi-frère de l’ancien président de la CENI du côté de père. Selon les sources d’ACTUALITE.CD, M. Baseane a été arrêté en décembre dernier dans une concession de son frère Corneille Nangaa située dans la baie de Ngaliema. Depuis, il est détenu par les services de sécurité avant d’être transféré à la prison militaire de Ndolo.

Ensuite, Lubanda Nazinda Yvette, épouse de Corneille Nangaa. Elle est inscrite à la 19ème position sur l’extrait de rôle. Mme Lubanda a quitté le pays en décembre 2023 et se trouve en Europe.

Enfin, Ntwali Lubala Fabrice qui figure au numéro 22 sur l’extrait de rôle. Il est le grand-frère de l’épouse du coordonnateur de l’AFC. Lui également se trouve à l’étranger après avoir quitté le pays toujours en décembre de l’année dernière.

Les préventions principales retenues contre Corneille Nangaa et co-accusés concernent la trahison, la participation à un mouvement insurrectionnel, le crime de guerre. Des infractions punissables de la peine de mort.

Le Ministère public a procédé à la lecture de l’acte d’accusation. Les préventions principales concernent la trahison, la participation à un mouvement insurrectionnel, le crime de guerre, la torture, l’enlèvement et le meurtre. Des infractions punissables de la peine de mort.

Après la lecture des préventions par l’Auditeur supérieur militaire lors de cette première audience, la Cour a posé quelques questions au prévenu Eric Nkuba. Mais ce dernier a refusé de répondre, sollicitant de consulter d’abord ses avocats avec qui il serait entré en contact le même jour de la première audience.  Eric Nkuba détenu par les services de sécurité depuis plus de six mois dit n’avoir pas échangé avec ses conseils. Ayant pris la parole, les avocats ont demandé une remise pour leur permettre de compulser les pièces. Un débat s’en est suivi avec le ministère public qui voulait en découdre. La Cour a finalement accordé 24h aux Conseils afin de prendre copie des pièces et de les compulser. D’où la remise au jeudi 25 juillet 2024.