AGOA : le gouvernement adopte sa stratégie nationale sur la promotion des exportations vers les États-Unis

Le drapeau des Etats-Unis/Ph. droits tiers.

Le Ministre du Commerce Extérieur, Julien Paluku Kahongya va représenter la  République Démocratique du Congo avant fin juillet à Washington aux  États-Unis d'Amérique à la grande réunion sur le renouvellement de l'AGOA (African Growth and Opportunity Act); une loi américaine qui permet aux pays d'Afrique Subsaharienne éligibles d'exporter la plupart de leurs produits aux États-Unis sans droits de douane et sans obligation de réciprocité. 

Au cours cette session du renouvellement de l'AGOA qui démarre le 21 juillet 2024, le Ministre du Commerce Extérieur ,Julien Paluku Kahongya va exposer sur la politique de promotion d'industrialisation et des exportations en République Démocratique du Congo; une vitrine pour lui de séduire les américains de s'intéresser plus aux  produits congolais dont les minerais stratégiques et les produits agroalimentaires que la RDC veut exporter aux États-Unis d'Amérique.

C'est dans ce cadre que le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a présenté vendredi 12 juillet 2024 à la réunion du conseil des ministres la stratégie nationale sur la promotion des exportations vers les États-Uni. Ce document a été adopté au cours de la 5e réunion du conseil des ministres  présidée par le chef de l’État Félix Tshisekedi à la Cité de l'Union Africaine.

"La force de la stratégie nationale AGOA étant d'être holistique, elle va s'appuyer sur : (i) Une étude exhaustive de la demande américaine à travers les 6.000 produits éligibles dans le cadre du programme AGOA ; (ii) Une méthodologie rigoureuse d'identification des produits exportables vers le marché américain ; (iii) Une approche participative qui a permis aux Experts des ministères sectoriels concernés par la question des exportations, ceux des structures et organismes spécialisés, du secteur privé ainsi que les partenaires techniques internationaux, qui tous ont validé les propositions contenues dans la Stratégie Nationale AGOA", rapporte le compte rendu de la réunion lu par le ministre Augustin Kibassa Maliba.

L'objectif global du gouvernement est donc d'optimiser l'utilisation de l'AGOA par la mise en œuvre du plan d'action opérationnel qui se décline en cinq axes stratégiques et 16 interventions prioritaires pour lever les contraintes telles que l’étroitesse de l'offre exportable ; la faible maîtrise des exigences du marché américain ; le coût élevé du fret maritime et aérien vers les Etats-Unis ; et, l’absence de mécanismes intégrés d'accompagnement du secteur privé exportateur de la RDC.

"La Stratégie Nationale AGOA retient 21 filières hors miniers (dont le café,cacao, thé et gingembre) et 5 filières minières (cuivre, diamants, Or, cobalt et 3T). L'ambition d'atteindre dans un horizon de court et moyen termes une valeur des exportations vers le marché américain de 3 milliards USD, soit le quintuple du niveau atteint au moment de son expulsion en 2010 exige la mise en œuvre des politiques économiques cohérentes permettant de soutenir la trilogie production - transformation - commerce", ajoute le compte rendu.

A ce sujet, des mesures économiques y relatives ont été passées en revue.

"Le Ministre du Commerce Extérieur a souligné qu’à la suite de la validation de la Stratégie Nationale AGOA - RDC, une structure de suivi et évaluation de la mise en œuvre sera mise en place", a conclu le compte rendu de la réunion.

En décembre 2020 soit une année après l'accession de Felix-Antoine Tshisekedi au pouvoir, la République Démocratique du Congo a rejoint l’AGOA après dix ans de suspension. Ce retour était le fruit des avancées démocratiques et de beaucoup d’autres efforts fournis sur le plan économique. Cette loi a été promulguée en 2000 par l’ancien président américain Bill Clinton. Cette loi accorde une taxation préférentielle à des milliers de productions de l’Afrique subsaharienne exportées vers les USA.

L’objectif poursuivi par les autorités américaines est de permettre aux États bénéficiaires d’accroître leurs économies respectives afin qu’ils puissent affronter les défis de la mondialisation et parvenir à une stabilité politique et économique

Clément MUAMBA