Chérubin Okende : Un an après, la quête de vérité continue pour la famille et ses proches

Photo de Chérubin Okende
Photo de Chérubin Okende

Un an après la mort de l’ancien ministre des Transports, Chérubin Okende, la quête de vérité et de justice continue de mobiliser sa famille et ses proches. Le 15 avril dernier, une nouvelle plainte a été déposée au parquet général près la cour d'appel de Kinshasa/Gombe par l’avocat de la famille, Maître Laurent Onyemba. Cette action intervient après la diffusion d’un audio attribué à l'ancien ministre Modero Nsimba, actuellement détenu à la prison de Makala, dans lequel des personnalités sont nommément citées comme responsables de la mort de Chérubin Okende.

"Nous ne pouvons éternellement nourrir la thèse des faux bruits alors que des personnes citées dans les versions qui sont, du reste, cohérentes ne sont pas interpellées. Nous venons encore une fois mettre la justice de notre pays devant ses responsabilités pour qu'au-delà des faux bruits, elle puisse s'intéresser aux personnes qui sont citées, afin de permettre de réparer tant soit peu la douleur de cette famille qui ne verra plus jamais un homme d'État comme Chérubin Okende," avait déclaré Maître Onyemba après le dépôt de la plainte.

Le parquet près le tribunal de Grande Instance avait initialement conclu à un suicide, une thèse fermement rejetée par la famille Okende, qui évoque un possible "suicide assisté". L'audio controversé de Modero Nsimba, qui circule sur les réseaux sociaux, apporte de nouveaux éléments qui contredisent les conclusions du parquet, selon la famille. D’après cet enregistrement, des figures telles que le chef du renseignement militaire, le Général Ndaywel, et Christian Tshisekedi, frère du président Félix Tshisekedi, seraient impliquées dans cette affaire.

Par ailleurs, Me Jules Bongombe, l'avocat de Nico Kabund, garde du corps de Chérubin Okende, a confirmé que le dossier de son client a été transféré à l'auditorat militaire depuis le 5 avril 2024. Nico Kabund, initialement accusé d’assassinat, est désormais poursuivi pour violation des consignes. Il reste détenu à la prison centrale de Makala.

En octobre 2024, Papy Nkanga, le chauffeur du défunt ministre, a été libéré sous liberté provisoire.