Ce mardi, une audience déterminante se tiendra à la prison militaire de Ndolo. Les accusés des attaques du 19 mai contre la résidence de Vital Kamerhe et le Palais de la Nation à Kinshasa connaîtront la suite de cette affaire. L'audience sera marquée par un jugement avant-dire droit, une décision cruciale qui précède l'examen détaillé des faits.
Ce qui va se passer
Lors de cette audience, les juges rendront un jugement avant-dire droit, une décision prise avant d'entrer dans le fond de l'affaire. Ce jugement permet de régler des questions préliminaires, comme la validité des preuves ou des requêtes des parties. Les juges décideront notamment de la validité des demandes des accusés, telles que la liberté provisoire et l'annulation des procès-verbaux.
Les décisions prises lors de cette audience fixeront le cadre des étapes suivantes. Cela pourrait inclure la possibilité pour les accusés de bénéficier de mesures comme la liberté provisoire ou la révision des conditions de détention. En résumé, cette audience est un moment clé où les droits des accusés et les arguments du ministère public seront examinés attentivement. Les décisions prises auront un impact significatif sur le déroulement futur du procès, assurant que la justice soit rendue de manière équitable et transparente.
Rappel des faits et des audiences précédentes
Les attaques du 19 mai contre la résidence de Vital Kamerhe et le Palais de la Nation ont choqué la nation, déclenchant une série d'enquêtes et de poursuites judiciaires. Lors de l’audience précédente, les prévenus avaient présenté diverses requêtes au tribunal. Une requête est une demande formelle adressée aux juges pour obtenir une décision spécifique concernant la procédure ou les conditions de détention.
Jean-Jacques Wondo, un expert militaire belge engagé pour la réforme de l'Agence nationale de renseignements (ANR), avait réitéré sa demande de liberté provisoire. Cette mesure permet à un accusé de rester libre pendant la durée du procès, sous certaines conditions. Ses avocats avaient justifié cette demande en invoquant son état de santé fragile et son besoin d'accès à des soins médicaux appropriés. Ils avaient également demandé son transfert dans une cellule moins bondée, car il est actuellement détenu avec une centaine d'autres prisonniers.
D'autres prévenus avaient demandé l'annulation des procès-verbaux réalisés lors de la phase pré-juridictionnelle. Un procès-verbal est un document officiel qui enregistre les déclarations faites pendant l'enquête. Les accusés soutiennent que ces documents ont été obtenus sous contrainte ou dans une langue qu'ils ne maîtrisent pas, et demandent donc leur annulation.
De son côté, le ministère public, représenté par le procureur, avait défendu et répondu aux requêtes des prévenus. Il s’était opposé à la plupart de ces demandes, en soulignant la gravité des faits reprochés aux accusés.
L'audience de ce mardi 25 juin sera déterminante pour la suite du procès. Les décisions prises par les juges permettront de s'assurer que les droits des accusés sont respectés et que la justice est rendue de manière équitable et transparente.