Alexis Deswaef, avocat belge de Franck Diongo, un opposant congolais réfugié en Belgique, a appelé le gouvernement belge à prendre position contre ce qu'il décrit comme une dérive dictatoriale du gouvernement de Kinshasa.
« La diplomatie belge ne peut pas ignorer cet état de fait. Elle doit en tirer les enseignements. Nous attendons que la ministre des Affaires étrangères interpelle son homologue congolais pour comprendre ce qui se passe dans ce pays. Souvent, la répression des États ne vise pas les leaders, mais plutôt les militants de base qui n'ont pas la notoriété et la protection nécessaires », a déclaré Alexis Deswaef.
Deswaef a souligné la brutalité dictatoriale à laquelle même des figures politiques reconnues comme Franck Diongo, ancien compagnon de route d'Étienne Tshisekedi, sont exposées. « Franck Diongo est peut-être la preuve vivante de la trahison du président Tshisekedi par rapport aux idéaux de son père. Cet élément doit être pris en compte par le gouvernement belge pour mettre fin à la répression des opposants politiques en RDC », a-t-il ajouté.
Franck Diongo, arrêté le 20 juin 2023 alors qu'il rentrait chez lui après avoir assisté aux funérailles du Dr Kabamba, une figure historique de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a été conduit à la police avant d'être transféré aux renseignements militaires. Selon son avocat, Diongo a subi des « tortures innommables » pendant sa détention de 20 jours au secret dans les locaux de l'ex-Demiap.
Malgré l'amélioration des relations entre la Belgique et la RDC depuis l'arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi, Deswaef appelle à une vigilance accrue et à des actions concrètes pour protéger les droits des opposants politiques en RDC.