Attaques du 19 mai contre le Palais de la nation : le tribunal se prononcera mardi prochain, notamment sur les demandes de liberté provisoire

Les prévenus dans l'affaire coup d'Etat manqué
Les prévenus dans l'affaire coup d'Etat manqué

Le troisième jour du procès concernant 51 accusés qui auraient participé aux attaques du 19 mai contre la résidence de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, et le Palais de la Nation à Kinshasa, où se trouvent les bureaux du président Félix Tshisekedi, s’est tenu mardi à la prison militaire de Ndolo. Les débats de cette audience se sont concentrés sur les "mémoires uniques", qui sont des documents écrits où chaque partie résume ses arguments, faits, et points de droit. Le ministère public (représentant de l'accusation) a répondu aux différentes exceptions (objections ou contestations) soulevées par les accusés. 

Comme toutes les mémoires uniques n'ont pas été examinées lors de l'audience précédente, le tribunal a décidé de délibérer sur l'ensemble des exceptions soulevées par les prévenus. Une délibération signifie que les juges vont examiner en privé toutes les objections soulevées pour prendre une décision. Le procès reprendra mardi 25 juin pour poursuivre l'examen des mémoires uniques et continuer les débats.

Ce mardi, les 51 personnes accusées étaient toutes présentes dans le box des accusés. Plusieurs d'entre eux ont réitéré leurs demandes, appelées "exceptions". 

Certains ont sollicité une mise en liberté provisoire en attendant la suite du procès, tandis que d'autres ont demandé l'annulation de leurs procès-verbaux, affirmant que ceux-ci avaient été obtenus sous contrainte ou sans qu'ils comprennent la langue utilisée. De plus, certains accusés, étant des civils, ont contesté le fait d'être jugés par un tribunal militaire, arguant qu'ils devraient être jugés par une juridiction civile.

Le ministère public, représentant l'accusation, s'est opposé à toutes ces demandes. Il a argumenté que la gravité des faits reprochés aux accusés justifiait le rejet de leurs requêtes. Le tribunal rendra une décision appelée "arrêt avant dire droit" mardi prochain. Cette décision sera prise avant de statuer sur le fond de l'affaire, c'est-à-dire avant de décider de la culpabilité ou de l'innocence des accusés. Cette décision nous dira si la demande de liberté provisoire des accusés sera acceptée ou non.