La RDC intente une action en justice contre Apple pour exploitation illégale de minerais et prépare des poursuites similaires contre d'autres entreprises

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La République Démocratique du Congo, par l'intermédiaire de ses avocats, a lancé une mise en demeure contre le géant américain Apple, accusé d'utiliser des minerais exploités illégalement dans l'industrie de la haute technologie et des smartphones. Cette initiative fait suite à une réunion tenue à Kinshasa avec le ministre de la Communication et des Médias, en présence des avocats William Bourdon et Peter Salas.

Les avocats, après un entretien avec le président Félix Tshisekedi, ont expliqué jeudi à la presse que cette action judiciaire avait été engagée aux États-Unis et en France pour responsabiliser Apple quant à l'utilisation de minerais dont l'extraction est liée à des conflits et des violations des droits humains, alimentés notamment par les tensions régionales avec le Rwanda.

« Il est crucial de démontrer l'impact sanglant de cette exploitation sur les produits finaux. Apple, comme d'autres multinationales, doit être tenue responsable », ont affirmé Robert Amsterdam et William Bourdon. Ils espèrent que cette action judiciaire poussera l'entreprise à reconsidérer ses sources d'approvisionnement.

Le ministre de la Communication a souligné l'importance de cette démarche, qui va au-delà d'Apple, visant également d'autres entreprises bénéficiant de minerais exploités illicitement. « C’est une campagne sur plusieurs fronts : judiciaire, médiatique et diplomatique, pour défendre les droits de notre pays et ramener la paix dans l'Est de la RDC », a-t-il précisé.

Le professeur Ivon Mingashang, coordinateur de la Task-Force Justice Internationale, reste optimiste quant aux chances de succès de la RDC, grâce à une meilleure préparation et documentation par rapport aux précédentes affaires internationales.

Cette affaire intervient dans un contexte où le président rwandais, Paul Kagame, a reconnu que son pays était l'un des bénéficiaires des minerais extraits illégalement, soulignant l'urgence de résoudre ces problèmes sécuritaires et humanitaires.