Haut-Uele/JMP 2024: les médias appelés à s’engager dans la lutte contre le paludisme

JMP
Photo ACTUALITE.CD

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le Paludisme, le ministère de la santé provinciale du Haut-Uélé a organisé ce 21 mai une séance de plaidoyer à Isiro, chef lieu de la province, auprès des autorités politico-administratives, des leaders d’opinion et des acteurs de la société civile, afin que tous s’impliquent dans la lutte contre ce fléau.

A cet effet, Norbert Mandana Bambenongama, a sollicité l'implication des professionnels des médias, car Au niveau national, la province du Haut-Uele est la plus affectée en 2023, avec 782 850 cas enregistrés, 1009 décès dont 533 enfants de moins de cinq ans représentant 52,8% des cas de décès ; une incidence élevée avec 812 sur 1000 habitants et un taux de létalité supérieur à la moyenne nationale.

" Nous sollicitons ici l'implication particulière des acteurs des médias pour faire face au paludisme qui ravage notre communauté. Une prise de conscience collective s'avère indispensable pour mettre dehors ce fléau. Si vous avez deux à trois heures de divertissement dans vos antennes, nous vous supplions d'accorder ne serait-ce que 10 à 30 minutes pour sensibiliser la communauté aux mesures de prévention pour protéger nos proches. Il est simple de dire que cela ne nous concerne pas directement, pourtant, le paludisme attaque tout le monde. Même s'il ne vient pas directement dans votre ménage, il peut s'attaquer à votre cousin, neveux, tante, oncle et l'amener à la mort. Nous avons l'obligation de tous nous mobiliser pour faire face à cela", a plaidé le ministre Norbert Mandana.

Au regard des chiffres révélés, Norbert Mandana Bambenongama a fait part de la nécessité d'un financement durable, d'une implication multisectorielle et particulière de la presse pour la lutte sérieuse.

« Pour lutter contre le paludisme, nous devons ensemble veiller à l'assainissement intra et peridomicilaire, dormir chaque nuit sous la moustiquaire imprégnée d'insecticides, orienter à l'établissement de santé le plus proche, tout malade présentant des symptômes du paludisme, conduire les femmes enceintes aux structures sanitaires pour la consultation prénatale pour bénéficier du suivi du personnel soignant, éviter l'automédication », a ajouté le ministre de la Santé provincial de Haut-Uélé.

Selon lui, la région africaine est la plus touchée avec 94 % de cas enregistrés et 95 % de décès dont 80% de victimes sont des enfants de moins de 5 ans ; dont la moitié des cas de décès au niveau mondial est supportée par quatre pays (Nigérian, RDC, Ouganda et Mozambique).

Le patron de la santé dans le Haut-Uele a également annoncé l’introduction dans les prochains jours, du vaccin antipaludique pour atteindre l'objectif de développement durable à l'horizon 2030 où le monde ne voudrait plus parler du paludisme ; comme l’avait annoncé le ministre de la Santé nationale, en avril dernier.

Joël Lembakasi