Dans un communiqué de ce lundi 20 mai, la Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV) condamne fermement l’attaque armée perpétrée tôt le matin du dimanche 19 mai 2024 contre la résidence de Vital Kamerhe, ministre sortant de l'économie en République démocratique du Congo (RDC), laquelle attaque a également touché le palais de la nation, le siège de la présidence, causant des dégâts matériels et des pertes en vies humaines.
« La VSV dénonce et condamne toute tentative, quelle qu’elle soit de prise de pouvoir par la force après quatre (4) cycles électoraux en RD Congo. Quelles que soient les imperfections ayant émaillé lesdits cycles électoraux, l’opinion nationale tient coûte que coûte à la consolidation des acquis démocratiques en lieu et place de la déstabilisation des institutions constituant ainsi un recul démocratique inacceptable », écrit cette structure.
La VSV qualifie cette attaque, menée par un groupe d’assaillants dirigés par Christian Malanga Musumari, un ancien militaire congolais naturalisé américain, d’ « acte ignoble » et d’ « atteinte grave à la démocratie congolaise ».
Face à la gravité de la situation, la VSV appelle les autorités congolaises à diligenter une enquête indépendante et approfondie afin d’identifier les auteurs et les commanditaires de cette attaque et de les traduire en justice conformément à la loi.
Cette attaque a été condamnée par l’ensemble de la communauté nationale et internationale. Au niveau national par exemple, Moïse Katimbi, par l’entremise d’Olivier Kamitatu son directeur de cabinet, a condamné « le recours à la violence » pour accéder au pouvoir.
Le parti au pouvoir, l’UDPS, n’a encore rien dit. Le FCC de Joseph Kabila n’a pas non plus communiqué.
Les autorités congolaises continuent de mener des enquêtes pour déterminer les circonstances exactes de ces évènements et pour identifier tous les responsables impliqués.
Bruno Nsaka