Attaque du palais de la Nation : la Lucha attend des sanctions contre les assaillants

Service infographie ACTUALITE.CD
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Alors que les Forces armées de la RDC annoncent avoir déjoué une  tentative de coup d’Etat, le matin de ce dimanche 19 mai, le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) se pose bien des questions autour de cet événement et la procédure utilisée par les assaillants pour arriver jusqu’au Palais de la Nation. Lucha attend pour ce faire des réponses et des sanctions contre ces personnes armées qui ont pris d’assaut, juste avant, la résidence de Vital Kamerhe, vice-premier ministre de l’économie.

Pour la Lucha, “toute tentative de prise de pouvoir par la force ou d’élimination physique d'un adversaire politique n'a pas sa place dans la République qui se veut démocratique”. Ce mouvement citoyen exige une enquête “sérieuse” et “profonde” pour faire toute la lumière sur cet incident. 

Cependant, la Lucha marque un point de doute sur une possible complicité interne.

« La facilité avec laquelle les assaillants ont assiégé le haut lieu des institutions politiques du pays suggère une possible complicité au sein de l'appareil de l'Etat. Par ailleurs, cet incident soulève de sérieuses questions sur les défaillances du système de sécurité. Comment des assaillants lourdement armés sont-ils entrés au pays ? Comment ont-ils pu atteindre le palais de la Nation sans grande difficulté ? Pourquoi les services de renseignement, si prompts à arrêter les voix critiques, n’a pas pu détecter les assaillants et déjouer leur attaque ? Nous attendons des RÉPONSES et SANCTIONS », indique un communiqué de la Lucha parvenu à ACTUALITÉ.CD.

Dans un bref message diffusé à la télévision publique, le porte-parole de l'armée congolaise, le général de brigade Sylvain Ekenge, a précisé que plusieurs auteurs de cet acte ont été arrêtés. "L’armée rassure que la situation est sous contrôle et demande aux Kinois de vaquer librement à leurs occupations", a déclaré le général Ekenge.

Parmi les personnes impliquées dans ces événements, il y a Christian Malanga et son fils. Le premier cité est bien connu dans les milieux de la diaspora installée aux États-Unis pour ses prises de parole anti-gouvernementales. Souvent en treillis, il se revendique d’un mouvement appelé « New Zaire » et d’un regroupement qu’il appelle  United Congolese Party (UCP). Il se fait appeler commandant. Il partage régulièrement des photos de lui en tant que pilote d’aéronefs ou lors d’exercices de tir. Il diffuse également des vidéos de ses participations à des rencontres politiques tant en Occident qu’en Afrique australe. À un moment donné, il a déclaré son intention de se présenter comme candidat à la présidence de la République. Il affirme être un ancien militaire congolais et est père de huit enfants.

Âgé de 41 ans, Christian Malanga a grandi dans la commune de Ngaba, à Kinshasa. Il a ensuite été vu en Afrique du Sud puis au Swaziland avant de s’installer aux États-Unis. Il se présente également comme homme d’affaires.

Kuzamba Mbuangu