Accentuation des sanctions contre Kigali : "Nous continuerons à explorer cette voie à chaque fois que ça sera nécessaire"  rassure Macron

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Emmanuel Macron

La France comme partenaire de la République Démocratique du Congo dit tenir au respect de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. Alors que des voix ne cessent de se lever pour exiger des sanctions à l'endroit du Rwanda soutien numéro Un du M23, Emmanuel Macron, président français dit croire encore à l'option de la résolution de la crise par voie de dialogue et diplomatique.

Toutefois, E. Macron a rappelé que son pays la France a eu à condamner déjà publiquement les agissements Rwandais à l'Est de la République Démocratique du Congo et ce à plusieurs reprises depuis la fin 2022. À l'en croire, cette option n'est pas exclue et sera examinée à chaque étape de l'évolution de ce dossier.

« Nous avons aussi pris des sanctions au niveau européen c'est parce que la France a plaidé justement pour le renforcement du régime en vigueur en décembre 2022 que des mesures restrictives individuelles inédites ont été prises six mois plus tard à l'encontre des groupes armés congolais M23 et FDLR et d'un officier Rwandais impliqué sur le terrain au Nord-Kivu. Nous continuerons à explorer cette voie à chaque fois qu'elle sera nécessaire, on a d'ailleurs parlé très précisément de ce sujet avec le Président », a déclaré Emmanuel Macron à l'issue de l'entretien avec son homologue Félix Tshisekedi mardi 30 avril 2024 à Paris.

À lui de poursuivre :

« Pour le moment nous considérons que d'abord on continuera à apporter des sanctions comme ça individuelles et ciblées en fonction des évolutions sur terrain, notre priorité elle est à l'action DDR à l'égard de tous les groupes armés, reinmplication des Forces régionales Onusiennes reconnues et acceptées par la RDC sur son sol et avec un travail et des engagements que nous demandons au Rwanda et ce faisant nous pensons que le dialogue et la recherche de la solution diplomatique et sécuritaire est plus efficace à ce jour mais rien ne doit être exclu, nous ferons tout ce qui est utile à chaque étape comme nous l'avons fait tous ces derniers mois, ces dernières années ».

La partie orientale de la République Démocratique du Congo reste une zone en proie à l'insécurité due à l'activisme des groupes armés depuis plusieurs décennies. Malgré les opérations militaires contre ces groupes armés et la proclamation de l'état de siège, la situation demeure particulièrement préoccupante, surtout avec la résurgence des rebelles du M23 soutenus par Kigali dans la province du Nord-Kivu.

Des initiatives régionales lancées peinent à donner des résultats escomptés sur terrain. En même temps, une bonne partie des territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo est toujours entre les mains des rebelles du M23 soutenus par le régime de Paul Kagame.

Clément MUAMBA