A l’occasion de la journée internationale de la danse, célébrée le 29 avril de chaque année, depuis 1982, des danseurs congolais se sont réunis pour aussi bien fêter leur journée mais aussi pour rendre hommage à un des leurs qui s’est éteint il y a quelques jours. Il s’agit du professeur Longa Fo, qui était jusqu’à sa mort, chef du département de danse à l'Institut National des Arts.
Malgré la tenue de l’activité, tout ne s’est pas passé comme prévu selon le danseur Jackson Lohanga.
« Cette journée devait être célébrée par la fédération congolaise de danse association, c’est là qu'on allait rendre hommage au professeur Longa fo. Aujourd’hui à Goma et Bukavu, il y a une très grande cérémonie pour célébrer cette journée et s’alliait être ainsi à Kinshasa mais malheureusement cette journée est négligée », déplore Jackson Lohanga.
La danse est une forme d’art vivant, un mode d’expression éphémère constitué de séquences de mouvements de corps dans l’espace, souvent accompagné par la musique. Un art complet qui peut bien faire des messages, explique Jonathan Mango, artiste danseur et entrepreneur.
« La danse c’est l’art de la scène, c’est une discipline qui aide à s’identifier et c’est une discipline particulière parce qu’elle est différente de la musique, dans la musique, il y a la langue tandis que dans la danse nous avons la présence des gestes », dit-il.
En RDC, la danse a connu une évolution et une modernisation. Actuellement, il existe plus de 450 styles de danse. En plus de la musique, la danse est l’art le plus présent dans la culture congolaise et africaine.
Jackson Lohanga se projette vers l’avenir et déplore le manque d’organisation dans le secteur.
« A l’allure où vont les choses, si on laisse tomber, ça sera misérable, parce plusieurs danseurs aujourd’hui sont dans des clips pourtant le danseur doit avoir l’esprit de la recherche de la connaissance pour pouvoir améliorer sa façon de faire », ajoute-t-il.
Les étudiants de l’institut national des arts ont profité de cette journée pour rendre hommage au professeur Longa Fo, décédé dans la nuit du 17 au 18 avril, qui était le premier professeur à enseigner la danse à l’INA.
« On ne s'en rend pas compte aujourd’hui mais nous avons perdu un baobab, Longa fo est celui qui a ramené la danse contemporaine à Kinshasa, il a travaillé avec Germaine Acogny qui est la fondatrice de la danse africaine », indique Murphy Ndombi, danseuse.
Brillant enseignant de danse, Longa Fo n’a pas survécu à une longue maladie qui l’avait touché. Il ainsi rendu l’âme dans le nuit du 17 au 18 avril dernier et n’est pas encore inhumé à ce jour.
Tegra Kadeke, stagiaire UCC