Inquiétudes au Kongo central : la société civile face à la montée de la tension électorale

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Luttons tous contre les discours de haine

En période électorale, les tensions ont tendance à grimper. Mais dans la province du Kongo central, le climat politique prend une tournure inquiétante, avec une recrudescence de messages de haine et de division diffusés par les états-majors des candidats aux élections des gouverneurs et des sénateurs. Ces messages circulent activement sur les réseaux sociaux et certains médias traditionnels, semant le trouble au cœur de la communauté.

Face à cette montée des tensions, la Nouvelle Société Civile du Kongo central intervient en médiateur. Joseph Kuwa, son coordonnateur provincial, a réuni plusieurs acteurs politiques de la province pour une séance de sensibilisation axée sur les enjeux démocratiques et la paix civile. "Nous devons consolider la paix dans notre province pour garantir une bonne cohésion sociale", souligne-t-il, insistant sur l'importance d'éviter les attaques personnelles et de privilégier le dialogue en cas de conflit.

Cette initiative survient après l'incident de la semaine dernière, où une vidéo malencontreuse d'un des candidats à la gouvernance, trébuchant sur ses mots, a fait le tour du web. "Ces pratiques révèlent un manque criant de formation et d'éducation civique au sein de certaines formations politiques", ajoute Kuwa, rappelant que l'élection est un exercice démocratique nécessitant un esprit sportif et constructif.

La scène politique du Kongo central est particulièrement animée, avec plusieurs regroupements politiques qui ont déjà positionné leurs pions pour l'élection des gouverneurs et des sénateurs. Les trois districts de Bas-Fleuve, Cataracte et Lukaya, selon l'ancienne configuration administrative, sont représentés dans cette compétition électorale.

Selon la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), les élections, couplées pour les postes de gouverneur et de sénateur, sont programmées pour le 29 avril 2024. Dans cette attente, la société civile du Kongo central reste vigilante, prête à jouer son rôle de garde-fou contre la dégradation du discours politique et à promouvoir une culture de paix, essentielle à la stabilité de la région.

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Ange Lumpuvika, à Matadi