Procès Modero Nsimba : La défense sollicite la comparution de l'OPJ instructeur de la DEMIAP pour "tracer l'origine de l’audio controversé 

Modero Nsimba et ses avocats
Modero Nsimba et ses avocats

Les avocats de l'ancien ministre du tourisme et député national, Modero Nsimba, demandent à la Cour de cassation de faire comparaître l'officier de police judiciaire (OPJ) qui a auditionné leur client aux renseignements militaires, afin de préciser à la Cour l'origine de l'audio qui fait l'objet de l'instruction de cette affaire. Selon Maître Michel Diembo, personne ne connaît l'origine de cet audio attribué à son client, d'où la nécessité de faire comparaître l'OPJ.

"Donc, il y a un doute patent sur toute la ligne. Personne ne connaît l'origine de cet audio, et notre client a entendu cet audio pour la première fois à travers un téléphone à la DEMIAP. C'est pourquoi nous avons demandé à la Cour de faire venir l'OPJ instructeur qui sera accompagné de ses téléphones, et nous pourrons alors tracer l'origine de cet audio. Ce qui est sûr, c'est que cet audio ne vient pas de notre client; ce n'est pas lui qui a fait cette déclaration, et rien n'indique que c'est lui qui aurait fait cette déclaration. C'est le jour de son interpellation qu'il a appris qu'il y avait un audio, et c'est le même jour que l'audio a été répandu sur la toile. Nous avons demandé à la Cour de faire venir l'OPJ verbalisant pour connaître l'origine de cet audio. De plus, il a répondu qu'il n'avait jamais fait ces déclarations, ce qui laisse planer un doute sur toutes les accusations", a déclaré Maître Michel Diembo.

La Cour de cassation recevra le réquisitoire du ministère public le 27 mars prochain et les plaidoiries des parties. Le Parquet Général près la Cour de cassation poursuit Modero Nsimba pour propagation de faux bruits et imputations dommageables, suite à un audio controversé qui lui est attribué, contenant des discussions sur plusieurs sujets, dont la mort de l'ancien ministre des Transports, Chérubin Okende. Dans cet audio, la personne qui parle confirme l'implication du Chef du Renseignement militaire, le Général Ndaywel, et de Christian Tshisekedi, frère du Président Félix Tshisekedi, dans la mort de Chérubin Okende.

Ivan Kasongo