L'officier du ministère public, lors de l'audience de ce vendredi 22 mars à la Cour de cassation dans l'affaire impliquant le député national Modero Nsimba et ancien ministre du tourisme, estime que les affirmations faites par l'accusé sont graves, car il s'agit de la mort d'un ancien ministre et député national, sans qu'il ne possède de preuve.
"Le député élu de la circonscription électorale de Moanda dans la province du Kongo Central a fait des déclarations lors d'un entretien, au cours duquel il attribue à trois personnes nommément citées, à savoir : monsieur Christian Tshisekedi, Jacques Tshisekedi et le général Christian Ndaywel, l'assassinat du feu député national Chérubin Okende. Ces déclarations ou ces affirmations, diffusées dans un audio devenu viral sur la toile, accusant ces personnes de l'assassinat d'une personne, sont graves, d'autant plus qu'il n'en détient pas la preuve. Monsieur le président, lorsque vous examinerez le procès-verbal, vous comprendrez que ce comportement tombe sous le coup de l'article 189 du code pénal, livre II," a déclaré l'officier du ministère public lors de l'audience.
La Cour de cassation recevra le réquisitoire du ministère public le 27 mars prochain ainsi que les plaidoiries des parties. Le Parquet Général près la Cour de cassation poursuit Modero Nsimba pour propagation de faux bruits et imputations dommageables, à la suite d'un audio controversé qui lui est attribué. Cet audio contient des discussions sur plusieurs sujets, dont la mort de l'ancien ministre des Transports, Chérubin Okende, où la personne qui parle confirme l'implication du Chef du Renseignement militaire, le général Ndaywel, et de Christian Tshisekedi, frère du Président Félix Tshisekedi, dans la mort de Chérubin Okende. L'intéressé nie et affirme ne pas être l'auteur des propos tenus dans cet audio.
Ivan Kasongo