La cour de cassation instruit ce jeudi 21 mars 2024 en procédure de flagrance, l'affaire de l'ancien ministre du tourisme et député national Modero Nsimba, poursuivi par le parquet près la cour de cassation pour propagation des faux bruits et imputations dommageables, suite à un audio controversé, attribué à Modero Nsimba, contenant des discussions sur plusieurs sujets, dont celle sur la mort de l'ancien ministre des Transports, Chérubin Okende.
Dans cet audio, on peut par exemple entendre que Christian Tshisekedi avait un conflit parcellaire avec Chérubin Okende, et que le premier aurait demandé à la DEMIAP de l'arrêter. Toujours selon le contenu de cet audio, à la suite de arrestation M. Okende a été cagoulé par des agents des renseignements militaires avant de mourir. Ces allégations sont rejetées par Modero Nsimba qui s’est expliqué en ces termes:
"Depuis que j'ai quitté le Gouvernement, je ne suis jamais allé à la radio. Avec des pressions, ce n'était pas facile pour moi. On m'a demandé à la DEMIAP si je reconnaissais la culpabilité du général Ndaywel et de Christian Tshisekedi dans la mort de Chérubin Okende. J'ai exprimé mes regrets, je n'aurais pas pu commenter si j'avais su que Jeune Afrique parlait de faux. J'ai parlé de Chérubin avec mon collaborateur. J'ai répété ce que Jeune Afrique avait dit que le rapport mentionnait l'implication directe des services de renseignements dans la mort de Okende. Je reconnais seulement une partie de ma voix dans cet enregistrement, une partie coupée. Je parlais du commentaire dans le rapport de Jeune Afrique", a déclaré Modero Nsimba devant les juges de la Cour de cassation.
L'affaire est en cours actuellement. Les avocats de Modero ont juste au début du procès, rejeté la compétence de la Cour de cassation de juger leur client et celle-ci a décidé d'instruire directement quant au fond.
Ivan Kasongo