Lubumbashi : clôture de la 6ème édition du concours féminin d'éloquence autour de la résolution 2250 des Nations Unies

Photo/ Droits tiers
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20 écolières de 7 écoles se sont prêtées au jeu de prise de parole en public en déclinant le sujet de la paix autour de ces grandes idées :

« Il nous faut jeter les graines de la paix aujourd'hui, pour qu'elles germent demain. »

La paix vaut la peine qu'on se batte pour elle !

"La paix commence par moi et se poursuit avec vous !" 

Elles ont évoqué la capacité transformationnelle de la réconciliation en affirmant haut et fort que les conflits ne se règlent pas par la violence.

Qui veut la paix, prépare son cœur. C'est dans le cœur que se construit la paix. Oui ! Parler de paix rend paisible, ont-elles soutenu.

Qui veut la paix prépare la guerre, dit-on. La guerre contre qui ? La guerre contre quoi ?

Face à ces questions, les élèves ont souligné que c’est une guerre contre le tribalisme, la corruption, des anti-valeurs, qui entravent la marche de la RDC vers le développement.

La gagnante de la sixième édition, a quant à elle, parlé de la paix intérieure en racontant sa propre expérience.

Un triste constat qu'elle a fait de son histoire :  "Après tout ce que nous avons fait à la paix, c’est normal qu’elle tarde à revenir" affirme-t-elle 

Face aux réflexions  des écolières autour de la paix et la sécurité, le public était édifié et touché.

Le thème de cette édition a tourné autour de la résolution 2250, dans le but de faire participer les jeunes à la promotion de la paix et de la sécurité dans leurs milieux respectifs, souligne Nelly Tshela MUTAY, Initiatrice de l'activité.

"Le meilleur verbe qui sied à la paix, c’est le verbe Construire.  Construire requiert le concours de plusieurs matériaux.  Construire requiert le concours de plusieurs compétences, chacune à son temps, chacune aussi importante que l’autre. Rien n’est négligé au moment de poser les fondations qui doivent soutenir l’immeuble. Rien n’est négligé au moment de poser les finitions pour une utilisation optimale du bâtiment. Oui. La paix requiert le concours de tous : adultes, jeunes et enfants, professionnels et chômeurs, ingénieurs et artistes, militaires et civils.  Tous doivent mettre la main à la pâte pour construire la paix"

Ce concours organisé pendant le mois de mars, est une manière pour Nelly Tshela MUTAY, de célébrer autrement la Journée internationale de la femme.

C'est également une manière pour l’Académie d’art oratoire et leadership, d’apporter une pierre dans la formation de la jeune fille, répondant ainsi aux objectifs 4 et 5 du Développement Durable, à savoir : Education de qualité et Egalité entre les sexes. 

Mais aussi compléter la formation de la jeune fille congolaise en lui inculquant des notions pour qu’elle apprenne à s’exprimer à l’oral, en vue de persuader, convaincre, structurer sa pensée, exposer clairement et correctement ses idées, à les défendre devant un public.

Cette activité a été précédée d’un club de lecture pendant lequel les filles ont appris à partager librement le contenu de leurs lectures mensuelles.  Elles ont en même temps bénéficié du coaching en art oratoire, pour que petit à petit, elles comprennent et maîtrisent la force des mots, le poids et la mesure des mots et les techniques rhétoriques.

A propos du concours 

Le concours féminin d’éloquence est une des activités de l’Académie d’Art Oratoire et Leadership, un établissement d’utilité publique.

C'est une initiative de Nelly Tshela MUTAY, Juriste de formation, agrégée en langue française, conférencière et coach en éloquence et éducation.  Elle est également consultante en leadership vertueux et écrivaine. 

Son livre, développement personnel, a été présenté, en février 2024, lors de la dixième édition de la semaine du livre, qui faisait un focus sur les œuvres de femmes écrivaines de trois continents.

Nancy Clémence Tshimueneka