Quelques mètres de la chaussée ont déjà cédé, le macadam est partiellement rompu et la RN 1 risque de ne plus être praticable en cas de fortes pluies à venir. Cette situation préoccupante se déroule à seulement 50 mètres de l'ancien cimetière de Kenge, à la sortie du chef-lieu du Kwango, en direction de Masimanimba (Kwilu).
En effet, un important bassin de rétention d'eau, qui avait été obstrué l'année dernière, se trouve à cet endroit. Malgré un curage partiel effectué il y a quelques mois pour prévenir l'érosion, cette dernière s'est de nouveau formée au même endroit, mettant en péril le trafic entre le Kongo-central, Kinshasa, le Kwango, le Kwilu et Tshikapa, provinces de la RDC.
Si cette route venait à être complètement coupée, les véhicules devraient emprunter des chemins à travers les propriétés privées pour contourner la ville, exacerbant ainsi le problème des érosions déjà menaçantes pour Kenge.
" Il s'agit d'une route d'une importance capitale. Sa coupure entraînerait d'énormes embouteillages dans la ville. Les véhicules devraient alors emprunter des itinéraires alternatifs à travers les parcelles, les ruelles et les avenues, ce qui aggraverait encore la situation environnementale de Kenge. Ce serait une catastrophe bien plus grave que ce que nous avons déjà connu", a déclaré Noël Kuketuka, maire de la ville de Kenge.
Par ailleurs, les autorités locales révèlent qu'un devis pour un plan de lutte contre l'érosion dans la province du Kwango a été soumis au gouvernement central il y a plusieurs années. Estimé à 12 millions de dollars, ce montant a été demandé à la province de réduire à 3 millions de dollars. Cependant, ce plan n'a jamais été financé jusqu'à présent.
Jonathan Mesa à Bandundu