La situation sécuritaire dans la province de l'Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), continue de susciter des préoccupations alors que la société civile de la région rapporte une série de meurtres brutaux. Selon la coordination provinciale de la société civile, plus de trente civils ont été tués au cours des six derniers jours, du 12 au 20 février 2024.
Dieudonné Lossa, coordinateur de la société civile en Ituri, exprime son désarroi face à l'absence de réponse des autorités congolaises face à cette escalade de violence :
"Pourquoi le gouvernement ne réagit-il pas à ce qui se passe en Ituri ? Une vingtaine de personnes qui rentraient d'un lieu de deuil à Katoto ont été tuées par des membres des CODECO au village de Tali-Singo, dans la chefferie des Bahema Nord. D'autres ont été assassinés par des membres des ADF dans la chefferie des Walese Vonkutu, au sud d'Irumu. Le bilan est accablant."
Lossa souligne également l'attente de la population envers le gouvernement central pour une réponse adéquate, comparant cette attente aux visites officielles lors d'autres tragédies. Il appelle également à ce que la justice diligente des enquêtes pour traduire en justice les auteurs de ces massacres d'innocents.
La province de l'Ituri reste en proie à une insécurité persistante, alimentée par l'activité de divers groupes armés, tant locaux qu'étrangers, qui continuent de semer la terreur parmi les populations civiles.
Freddy Upar, à Bunia