Un centre de formation professionnelle et des métiers a été lancé vendredi 9 février par Caritas Butembo-Beni, dans la commune de Mangina en territoire de Beni ( Nord-Kivu).
Selon l’administrateur général de Caritas Butembo-Beni, ce centre professionnel va initier les jeunes désœuvrés aux différents métiers dont la coupe et couture, la plomberie, la mécanique moto et automobile, la pâtisserie, la cordonnerie et la transformation des produits agricoles.
« Ce projet vient du souci du président de la République qui avait décidé de donner à chaque diocèse un montant d’argent pour la réalisation des projets à impacte visible. C’est à chaque diocèse de voir le genre de projets qui peuvent être réalisés, et nous quand nous avons regardé chez nous avec la situation que nous vivons d’insécurité permanente, et considérant aussi le nombre de jeunes qui passent les journées dans la cité au risque de se laisser recruter par des bandes de malfaiteurs. Nous avons pensé qu’il faut donner l’opportunité à des jeunes qui pourront apprendre, s' ils ont fait quelques années de l’école même primaire, et même quand on n’a pas été à l’école, il y a des choses qu’on peut apprendre sans avoir été à l’école, comme fabriquer ceci ou cela, et de le faire de manière artistique pas seulement de manière empirique », a déclare l’évêque du diocèse de Butembo-Beni, Mgr Sikuli Paluku Melchésedech.
Ce projet de Caritas Butembo-Beni, financé par le gouvernement, est salué par la société civile locale.
« A travers des formations que les jeunes vont subir ici, ils vont pouvoir s’autofinancer. Cela va aussi aider à diminuer la criminalité urbaine. Pendant qu’un jeune pouvait se donner à des activités d’anti-valeur voilà qu’il sera occupé au niveau de ce centre, et il ne pourra plus trouver le temps d’embrasser d’autres activités qui compromettrait peut-être la sécurité et le développement dans notre entité », indique avec enthousiasme Kakule Vunyatsi Muongozi, responsable de la société civile de Mangina.
Réputé comme l'un d'importants greniers de Beni, Mangina peine aujourd'hui à nourrir la région martyre. Des activités champêtres sont aux arrêts depuis que la région a été secouée par la crise liée à la dixième épidémie d’Ebola, la plus meurtrière jusque-là en RDC, et aux attaques ADF. Des jeunes sont contraints au chômage et sont ainsi exposés à la mercie des groupes armés.
Yassin Kombi