Sango ya bomoko : la nomination du Premier ministre dépend de la « discrétion » du chef de l’État qui puise dans la majorité parlementaire 

Sango ya bomoko
Sango ya bomoko

Une rumeur circule sur les réseaux sociaux selon laquelle « la population du Kongo central réclame la primature parce qu’elle a donné beaucoup de députés à l’UDPS et union sacrée et que depuis l’indépendance, il n’y a jamais eu un Premier ministre du Kongo Central ». Sango ya bomoko s’y est penché. 

Ce qu’il faut retenir

En RDC, donner plus de députés à la majorité parlementaire n'est pas un critère absolu pour un milieu de recevoir la primature

Prévu à l’article 25 de la constitution du pays, le Premier ministre a préséance sur les autres membres du gouvernement. La préséance entre les autres membres du gouvernement résulte de l’ordre établi par l’acte de nomination.

Selon Dady Saleh, professeur et acteur politique indépendant, la nomination du Premier ministre dépend de la « discrétion » du chef de l’État qui puise dans la majorité parlementaire.

D’autres conditions telles que la rotation (régionale, politique,), apport de beaucoup de députés à la majorité, sont importantes, mais ne sont pas légales. La rotation régionale pose un souci ;« la confusion entre l’équilibre géopolitique et l’équilibre tribalo-ethnique».

En RDC, nous sommes dans le tribalo-ethnique, une condition qui détruit le tissu national et le patriotisme (un patriote aime toute sa patrie sans aucune limite géographique ou tribale) 

Selon la constitution de la RDC, à son article 78, le président de la République nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci. Il met fin à ses fonctions sur présentation de celui-ci de la démission du gouvernement.

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Cet article est issu du projet Sango ya bomoko, un programme de Kinshasa News Lab, qui collecte, traite et répond aux rumeurs au sein de nos communautés afin de prévenir le développement des discours de haine, tribalistes et la désinformation.