De nouveaux combats ont éclaté, depuis le matin de ce mercredi 24 janvier 2024, entre les groupes d’autodéfense, dits « Wazalendo », appuyés par les FARDC, et les rebelles du M23/RDF, à Mweso, à une vingtaine de kilomètres de la cité stratégique de Kitshanga, dans le territoire de Masisi. Selon nos sources, c'est depuis 7h du matin que les deux parties s’affrontent et des détonations d'armes lourdes et légères se font entendre en pleine cité de Mweso.
Plusieurs habitants se sont réfugiés à l’hôpital général de référence de Mweso ainsi qu’à la paroisse catholique locale. Pour l’instant, il est difficile de savoir qui, d’entre les Wazalendo et le M23, contrôle la cité de Mweso.
« Comme vous l’entendez au téléphone, ça crépite de partout dans la cité de Mweso. Nous nous sommes déplacés, les uns à l’hôpital, les autres à la paroisse. Difficile de sortir pour aller voir ce qui se passe dans le centre de la cité. Plusieurs coups de feu sont entendus. C'est depuis 7h que ça a commencé. Nos jeunes patriotes venaient d'entrer dans Mweso mais le M23 aurait reçu du renfort et tente de repousser nos forces », témoigne à ACTUALITE.CD, un habitant de Mweso, joint depuis son lieu de refuge.
Depuis 72 heures, des affrontements ont été signalés entre les groupes d’autodéfense, appuyés par les FARDC et les rebelles du M23/RDF près de Mweso, dans le territoire de Masisi ainsi que dans la région de Kanyamahoro dans le territoire de Nyiragongo. Une bombe qui est tombée, lundi, dans la cité de Mweso a causé la mort d'un enfant et de nombreux dégâts matériels ont été signalés, ont rapporté les sources de la société civile locale.
Cette reprise des hostilités intervient alors que les forces de la communauté de développement de l’Afrique australe (SAMI DRC) s’apprêtent à lancer, aux côtés des FARDC, une offensive contre le M23/RDF. Le secrétaire exécutif de la SADC, Elias Magosi, séjourne d’ailleurs à Goma en vue d'installer formellement cette force et de se rassurer de son efficacité sur le terrain.
Jonathan Kombi, à Goma