RDC : soutien de l’OMS dans l’élaboration du plan national multisectoriel de lutte contre la résistance aux antimicrobiens

Photo d'illustration
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Dans un communiqué publié le 15 janvier 2024, l’Organisation mondiale de la santé affirme soutenir la République Démocratique du Congo avec un plan de lutte contre la résistance aux antimicrobiens. Cette résistance est due à l’inefficacité des médicaments, spécialement les antibiotiques, face aux bactéries, aux virus, parasites et champignons. Ce phénomène de santé advient quand les micro-organismes résistent aux molécules censées les détruire.

Mr Léon Tshibuabua, directeur de la pharmacovigilance, essai clinique et lutte contre la résistance aux antimicrobiens à l’OMS, explique que pour y parvenir, l’Organisation a soutenu l’élaboration du plan national multisectoriel de lutte contre la résistance aux antimicrobiens suivie d’une enquête sur la consommation des antimicrobiens en RDC. 

« Pour venir à bout de cette situation, l’OMS fournit un appui multiforme à la République démocratique du Congo. À la base, elle soutient l’élaboration du plan national multisectoriel de lutte contre la résistance aux antimicrobiens suivie d’une enquête sur la consommation des antimicrobiens. Les résultats ont montré que la consommation des antimicrobiens est excessive et en forte progression dans l’ensemble du pays », explique-t-il.

 

Et de continuer :

« Les antibiotiques restent très consommés en RDC. En fait, le défi c’est d’amener les gens à se faire consulter avant toute prise d'antibiotiques. En sensibilisant, nous insistons sur les risques de la prise des antibiotiques et antimicrobiens sans prescription médicale. »

Selon les données de la résistance aux antimicrobiens soumises au système mondial de surveillance de la résistance et de l'utilisation des antimicrobiens de l'OMS  en 2022, les taux de résistance aux antibiotiques notamment le cotrimoxazole étaient respectivement de 70,69 % et 98,21 %. La résistance aux céphalosporines de troisième génération était de 97,63 % et 100 % et la résistance à l'impénème était de 45,38 % et 76,79 %.

Pour l’OMS, la sensibilisation des populations à la résistance aux antimicrobiens en RDC doit constituer un axe prioritaire de la stratégie nationale pour la bonne santé des habitants.

Jean Marie Makuma