Ensemble pour la République, formation politique chère à Moïse Katumbi Chapwe s'est exprimé sur le décision de la Commission Électorale Nationale Indépendante portant annulation pour fraude et corruption, intimidations et vandalisme de matériel électoral la totalité des suffrages obtenus par certains candidats aux législatives nationales et provinciales et l'annulation des législatives nationales et provinciales dans les circonscriptions électorales de Masimanimba ( Kwilu) et Yakoma dans le Nord Ubangi.
Se référant à une des recommandations de la mission d'observation électorale CENCO-ECC sur la mise en place d'une commission indépendante et mixte pour faire la lumière sur les différents cas d'irrégularités documentées par les parties prenantes au processus électoral, Moïse Katumbi note que la décision de la centrale électorale va à l'encontre de cette recommandation selon lui de la plus grande mission d'observation électorale en RDC.
“Comment dès lors un coupable peut-être retenu comme juge ? Quelle objectivité peut-on attendre du coupable ? Nous tenons à rappeler à la Commission Électorale Nationale Indépendante que ses investigations ne peuvent pas remplacer la création d'une commission mixte telle que recommandée par la MOE CENCO-ECC. Ce processus électoral doit évidemment être suspendu dans son entièreté en attendant la création de la commission et la fin des investigations qu'elle mènera”, a dit Moïse Katumbi Chapwe, président de Ensemble pour la République dans une déclaration rendue publique dimanche 7 janvier 2024.
Pour Moïse Katumbi, cette décision " précipitée" de la Commission Électorale Nationale Indépendante n'est qu'une fuite en avant qui ne remplacera jamais la création de la commission indépendante et mixte recommandée par la MOE CENCO-ECC dont le rapport pourrait constituer un préalable pour une acceptation de ces scrutins par les différentes parties prenantes.
“En plus d'être une fuite en avant, le communiqué de la CENI est un grave aveu des irrégularités dénoncées qui vont jusqu'à la détention illégale du matériel de vote électronique par les candidats de la majorité. Ces cas qui sont très nombreux ne peuvent qu'affecter inéluctablement aussi les élections présidentielles, qui doivent donc aussi être annulées si l'on sait qu'il n'y avait qu'un seul bulletin pour tous les quatre scrutins (présidentiel, législatif, provincial et municipal) et si l'on considère que la CENI a même déclaré dans son communiqué qu'elle continue à enregistrer les dénonciations. La CENI, propriétaire du matériel retrouvé entre les mains de plusieurs candidats de la majorité et responsable du chaos électoral décrié, ne pourrait jamais se muer en instance d'investigations”, a souligné Moïse Katumbi dans cette déclaration.
La commission d'enquête mise en place par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour examiner les actes frauduleux commis par certains candidats pendant le déroulement des élections du 20 décembre dernier a dévoilé, vendredi 5 janvier, ses premières conclusions. Quatre vingt deux (82) candidats sont impliqués sur l’ensemble de la République. Ils ont été invalidés avant la publication des résultats provisoires. Patricia Nseya, rapporteure de la CENI, a communiqué cette liste assortie des motifs ayant conduit à cette décision prise à l'encontre de chacun des candidats concernés. Fraude, corruption, détention illégale des DEV, vandalisme des matériels électoraux et intimidation des agents électoraux sont les principaux griefs retenus contre ces candidats.
Clément MUAMBA