La police a déployé un dispositif sécuritaire important à Kashobwe, une localité située au nord du territoire de Kasenga, dans le Haut-Katanga, Sud-Est de la République démocratique du Congo, sur la rive gauche de la rivière Luapula formant la frontière avec la Zambie, à environ 350 kilomètres de Lubumbashi.
Des manifestations des jeunes ont eu lieu vendredi dernier dans cette entité jusqu’à vandaliser les sièges des partis politiques UDPS/Tshisekedi et UDPS/Kibasa. Les manifestants se sont également attaqués, selon l'Administrateur du territoire adjoint de Kasenga, aux particuliers, et une dizaine de maisons et le bureau de la direction générale de migration de Kashobwe ont été réduits en cendres. Dans la foulée, un jeune a été tué.
"Ils ont aussi saccagé les maisons des paisibles citoyens qui ont fait campagne pour le chef de l'État ici à Kashobwe. Nous sommes arrivés avec un renfort que le gouverneur du Haut-Katanga a envoyé, une personne est effectivement décédée et nous avons parlé déjà avec sa famille biologique et le compromis trouvé pour son enterrement”, a expliqué, samedi, Charles Lukwesa, administrateur du territoire adjoint de Kasenga, l'un des 6 territoires du Haut-Katanga.
Il s'agit de la localité d'origine de l'opposant Moïse Katumbi, crédité deuxième à la dernière présidentielle en RDC.
Un dispositif sécuritaire est déployé sur place à Kashobwe, dans le territoire de Kasenga pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Il s'agit des éléments de la légion nationale d'intervention et des commandos des forces armées.
Pendant ce temps, toutes les activités sont restées fermées. Pharmacies, alimentations, cabines publiques sont aussi fermées après des actes de pillages qui ont notamment visé des maisons des particuliers qui se sont présentés, selon l'ATA, comme ceux ayant battu campagne pour Félix Tshisekedi. Les enquêtes sont diligentées pour établir les responsabilités.
José Mukendi, à Lubumbashi