Dans son rapport préliminaire sur des élections générales tenues le 20 décembre dernier, la mission d'observation électorale CENCO-ECC a noté des faiblesses dans la planification opérationnelle de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). À titre illustratif, la MOE CENCO-ECC révèle la prolongation du jour de vote mais aussi les difficultés rencontrées lors des opérations lors de la révision du fichier électoral.
"La MOE CENCO-ECC a constaté par ailleurs que la CENI n’a pas permis aux observateurs électoraux, aux témoins et aux journalistes d’examiner en toute indépendance les opérations de la cartographie des centres d’inscription et le déploiement du matériel électoral pour le jour du vote. En plus, le fait que l’organisation des scrutins soit étalée sur plus de six jours, à l’instar d’autres problèmes logistiques qui avaient été constatés lors des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs constitue une démonstration des faiblesses de la CENI sur la planification opérationnelle", dit le rapport préliminaire dévoilé ce jeudi 28 décembre 2023 à Kinshasa.
Hormis la formation des Chefs des Centres et des Présidents formateurs qui a été organisée au niveau des Antennes, note le rapport préliminaire de la MOE CENCO-ECC celles des autres membres des bureaux de Vote et de dépouillement (MBVD), prévue du 14 au 18 décembre 2023, à travers les différents Centres de vote (CV), a été remplacée par un simple briefing dans la majorité de CV, voire le jour du vote.
"Bien plus, il convient de reconnaître qu’en dépit de tout, la CENI est restée ouverte envers la MOE CENCO-ECC au point qu’elle a facilité l’accréditation de ses observateurs, nonobstant quelques difficultés rencontrées au niveau des Antennes de la CENI suite notamment à l’ignorance de la procédure par certains Chefs d’Antennes et l’insuffisance d’intrants", ajoute le rapport.
Malgré la domination de Félix Tshisekedi avec 77,35% des voix dans la phase de publication partielle, l'opposition rejette fermement ces résultats. Martin Fayulu dénonce des distorsions entre les résultats et la réalité observée sur le terrain. Moïse Katumbi exprime sa solidarité et annonce de futures actions.
Le porte-parole de Moïse Katumbi, Olivier Kamitatu, qualifie la Cour constitutionnelle de dernier rempart du régime en place, déclarant ainsi l'intention de Katumbi de ne pas recourir à cette instance pour les contentieux électoraux en cours.
Clément MUAMBA et Ivan KASONGO