La référence musicale de la RDC et du Congo-Brazzaville célèbre son deuxième anniversaire en tant que patrimoine immatériel de l'humanité, inscrite sur la liste de l'UNESCO depuis le 14 décembre 2021. Ce style musical doux et entraînant a enflammé le monde depuis plus de 50 ans grâce à ses créateurs, inépuisables sources d'inspiration pour animer les corps et parler d'amour, principalement en lingala et d'autres langues.
La rumba congolaise a réussi à rejoindre la liste des patrimoines immatériels mondiaux grâce à une démarche légitime menée par des professeurs, observateurs, cinéphiles, artistes et journalistes de Kinshasa et de Brazzaville. Après examen et analyse des dossiers, l'ONU a proclamé cette rumba comme un patrimoine de l'humanité, rejoignant la rumba cubaine déjà présente sur la liste depuis 2016.
En deux ans depuis son changement de statut, les artistes chanteurs ont célébré cette rumba avec enthousiasme. Ils ont arboré ses couleurs lors de différents festivals et concerts, certains attirant un large public. Cependant, la rumba a également perdu quelques figures emblématiques de son histoire.
Pour les célébrations, le stade des martyrs a accueilli en 2022 et 2023 des concerts grand public à Kinshasa, attirant jusqu'à 80 000 personnes. Les artistes de Wenge Musica, Fally Ipupa et Ferre Gola ont réussi à remplir cet espace au nom de la musique, et plus particulièrement de la rumba. Héritier Watanabe et Félix Wazekwa ont aussi performé au même endroit. Malgré une affluence parfois modeste, la rumba a été célébrée cinq fois au stade des martyrs en deux ans.
Ces célébrations ne se limitent pas à la scène nationale, avec des artistes illuminant aussi les scènes européennes. Le Festival Panafricain de Musique (Fespam) de Brazzaville a mis la rumba congolaise au cœur des célébrations après environ dix ans d'hibernation. Le ministère de la Culture de la RDC a également consacré l'année 2023 à la célébration de la rumba congolaise.
En dépit de ces festivités, la rumba congolaise a également pleuré la perte de certaines de ses icônes, dont Lokassa Yambongo, Tshala Muana, Defao et Verkys Kimwangana. Bien que des mots de condoléances soient formulés, "l'artiste ne meurt jamais."