RDC: Denis Kadima exhorte les candidats à privilégier la paix et les arguments plutôt que la force

Denis Kadima, président de la CENI
Denis Kadima, président de la CENI

La campagne électorale, officiellement lancée le 19 novembre dernier selon le calendrier de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), tire à sa fin ce lundi 18 décembre 2023 sur tout le territoire national. En marge du cadre de concertation entre la Centrale électorale et le Conseil d'État sur la gestion future des contentieux des résultats le jeudi 14 décembre 2023, Denis Kadima Kazadi a appelé les candidats à favoriser la paix lors de leurs échanges avec la population, mettant en avant des arguments convaincants plutôt que la force pour éviter toutes formes de violences.

"J'aimerais faire un appel aux candidats pour que cette campagne continue à être paisible. J'aimerais par cette même occasion décourager tous les actes de violence qui se posent de temps à autre. Nous pensons que la campagne électorale est un exercice démocratique où les candidats doivent convaincre à partir des arguments, des idées qu'ils émettent plutôt qu'en utilisant la force. Ce n'est pas ainsi dans le jeu démocratique", a déclaré Denis Kadima Kazadi dans son discours.

Ces derniers jours, des scènes de violence ont été signalées dans certaines régions du pays pendant cette période de campagne. Après les incidents à Moanda (Kongo Central) lors de la descente du candidat présidentiel Martin Fayulu, sa famille politique a dénoncé l'attaque de ses équipes en pleine campagne électorale le mercredi 13 décembre à Mbinza, sur la route nationale numéro 1, à Kinshasa. Le camp Fayulu accuse des brigands proches du pouvoir. Selon Martin Fayulu, quatre personnes ont été grièvement blessées et un partisan est porté disparu.

Du côté de l'Union sacrée de la nation, Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, a appelé à Kananga (Kasaï Central) ses partisans à la retenue. « N’attaquez pas les autres candidats qui viennent ici pour la campagne. Laissez-les s’exprimer à leurs militants, car ils ont besoin de les écouter. Si vous ne voulez pas aller à leurs rassemblements, restez à la maison et laissez ceux qui veulent y aller paisiblement », a déclaré Félix Tshisekedi.

Clément Muamba